Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine peut-il mettre à exécution ses menaces nucléaires ?
Alors qu'il annonce être prêt à répondre par n'importe quels moyens, Vladimir Poutine fait peser le risque d'une attaque à l'arme nucléaire. Jusqu'à présent, cette puissance offensive ne servait que d'arme de dissuasion.
Au milieu de l’océan, une salve de missiles russes Boulava : lancé par un sous-marin, chaque engin porte six ogives nucléaires, chacune d’une puissance équivalente à sept fois celle de la bombe d’Hiroshima. Ces dernières années, le ministère de la Défense russe multiplie les opérations de communication comme celle-ci, pour rappeler au monde que la Russie reste le pays disposant du plus grand arsenal nucléaire : presque 6 000 ogives, devant les États-Unis.
À titre de comparaison, la Chine et la France en disposent d’environ 300 chacune. Pour lancer ses missiles, la Russie dispose d’un arsenal récemment modernisé : des bombardiers, des sous-marin furtifs et des missiles balistiques. Le missile SS-27 peut atteindre n’importe quelle cible dans le monde.
De la dissuation à l'action ?
Jusqu’à maintenant, la Russie envisageait l’emploi de l’arme atomique uniquement en cas de riposte ou pour dissuader un ennemi de l’attaquer. La mise en alerte décidée par Vladimir Poutine marque un tournant. Ces dernières années, les évolutions techniques ont permis de moduler la puissance des armes nucléaires, poussant Américains et Russes à envisager un emploi sur le champ de bataille. En théorie, Vladimir Poutine ne peut décider seul d’une frappe nucléaire, et doit avoir l’accord du ministre de la Défense et de son chef d’état-major.
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