Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky fustige les menaces de la Slovaquie "de couper l'alimentation électrique d'urgence" de son pays

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a formulé cette menace en réaction au projet ukrainien de ne plus autoriser le transit du gaz russe sur son territoire, en direction notamment de la Slovaquie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président ukrainien, Vlodymyr Zelensky, le 26 décembre 2024, à Kiev (Ukraine). (UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SER / AFP)

Robert Fico "doit respecter les règles européennes communes". Le président ukrainien a fustigé, dans un message publié sur X, samedi 28 décembre, les menaces du Premier ministre slovaque "de couper l'alimentation électrique d'urgence" de Kiev. "Il semble que [Vladimir] Poutine ait donné à [Robert] Fico l'ordre d'ouvrir le deuxième front énergétique contre l'Ukraine, au détriment des intérêts du peuple slovaque", a écrit Volodymyr Zelensky. Il a jugé que les menaces de Robert Fico de priver Kiev d'électricité cet hiver, "alors que la Russie attaque nos centrales électriques et notre réseau énergétique, ne peuvent s'expliquer que par cela".

L'Ukraine s'apprête à ne plus autoriser le transit du gaz russe sur son territoire en direction des pays européens, a prévenu son président. Le Premier ministre slovaque avait réagi en reprochant à Kiev de mettre en péril l'approvisionnement de son pays en cet hydrocarbure, dont il est très dépendant. "Si nécessaire, nous interromprons l'approvisionnement en électricité dont [l'Ukraine] a besoin quand elle a des pannes sur son réseau électrique", a-t-il menacé sur Facebook, vendredi.

Une proposition de médiation

Robert Fico, l'un des très rares dirigeants européens restés proches du Kremlin, avait rencontré Vladimir Poutine à Moscou le 22 décembre, provoquant la colère de Kiev. Bien que la Slovaquie soit membre de l'Union européenne et de l'Otan, elle s'est rapprochée de la Russie, épousant la position hongroise, depuis le retour au pouvoir de ce nationaliste à l'automne 2023.

Cette passe d'armes entre Kiev et Bratislava intervient alors que la Slovaquie a confirmé, vendredi, être ouverte à accueillir des discussions de paix entre la Russie et l'Ukraine. Une proposition que le président russe, Vladimir Poutine, avait auparavant jugée "acceptable".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.