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INTERVIEW EXCLUSIVE. Déplacement de Clément Beaune en Ukraine : "Le message c'est celui du soutien de la France et de l'Europe", indique le ministre des Transports

Dans un entretien exclusif accordé à franceinfo, le ministre des transports, Clément Beaune, évoque le soutien français à l'Ukraine "depuis le déclenchement de la guerre" et "dans l'après" pour aider à la reconstruction du pays.
Article rédigé par franceinfo, Paul Barcelonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Clément Beaune, ministre délégué en charge des Transports, était mardi 24 janvier l’invité du 8h30 franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le ministre des Transports a fait une escale en Moldavie avant d'entamer, vendredi 21 avril à Odessa, une visite officielle de deux jours en Ukraine. Clément Beaune revient, dans un entretien exclusif, accordé à franceinfo, ce premier déplacement d'un ministre Français entièrement consacré à la reconstruction du pays.

franceinfo : Quel est le message voulez-vous envoyer en faisant ce déplacement ?

Clément Beaune : Le message c'est celui du soutien de la France et de l'Europe, on le fait depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022 sous toutes ses formes. Un soutien militaire, un soutien budgétaire et financier. Dans le secteur logistique et des transports on a apporté beaucoup d'aides à l'Ukraine avec des bus et des cars pour assurer le transport scolaire avec nos entreprises dans le secteur maritime qui sont présentes. J'irai les voir à Odessa. On doit renforcer cette aide avec des livraisons pour répondre à des besoins très précis, très concrets, de groupes électrogènes, de véhicules, de bateaux pour transporter des marchandises, pour acheminer l'ensemble des biens essentiels. C'est ce soutien concret, continu, amplifié, que je suis venu apporter dans le secteur des transports.

>> Guerre en Ukraine : comment le pays prépare sa reconstruction malgré les bombes qui pleuvent encore

Dans quel cadre se fait votre voyage ?

On est dans l'urgence toujours parce que c'est malheureusement encore un conflit actif, un conflit qui fait des dégâts qui fait des morts. On se projette dans l'après. J'ai mobilisé avant de venir les entreprises françaises et on prépare l'après, on recense les besoins. Je signerai avec mon homologue ukrainien, le vice-premier ministre chargé des infrastructures, une liste de besoins qui projette l'Ukraine dans l'après et on sait qu'il y aura des besoins très forts en matières de transports. 

Dès ce vendredi vous serez sur le port d'Odessa qui est la porte du grenier à céréales que représente aussi l'Ukraine, il y a un fort enjeu là-dessus pour sécuriser ce port ?

Il y a un très fort enjeu. On sait que c'était un fort besoin de l'Ukraine au début du conflit. On a créé avec nos partenaires européens des corridors de solidarité qui ont permis à l'Ukraine d'exporter des dizaines de millions de tonnes de céréales pour assurer sa propre survie économique et pour approvisionner beaucoup de pays dans le monde qui comptent sur l'Ukraine, sur les céréales ukrainiennes. La France a participé à cet effort en Roumanie, en Ukraine même on apporte des bateaux et je dirai aux autorités ukrainiennes notre disponibilité à fournir des matériels supplémentaires pour cet approvisionnement. La France est leader depuis le premier jour dans le soutien européen et mondial. La France se positionne pour continuer à répondre à ces besoins en urgence et pour préparer l'avenir parce qu'on doit donner l'espoir au peuple ukrainien.

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