Joe Biden est "convaincu" que Vladimir Poutine a "pris la décision" d'attaquer l'Ukraine
Tant qu'une invasion ne s'est pas produite, "la diplomatie est toujours une possibilité", a toutefois estimé le président américain.
"Je suis convaincu qu'il a pris la décision." Joe Biden s'est dit vendredi 18 février "convaincu" que le président russe Vladimir Poutine avait "pris la décision" d'envahir l'Ukraine, ajoutant cependant qu'il n'était "pas trop tard" pour la diplomatie.
"Nous avons des raisons de penser que les forces russes ont l'intention d'attaquer l'Ukraine (...) dans les prochains jours", a déclaré le président américain dans une allocution depuis la Maison Blanche. "Je suis convaincu qu'il a pris la décision. Nous avons des raisons de le penser". "Nous pensons qu'ils prendront Kiev pour cible, une ville de 2,8 millions d'innocents", a-t-il ajouté.
"Créer une fausse justification" pour envahir l'Ukraine
Tant qu'une invasion ne s'est pas produite, "la diplomatie est toujours une possibilité", a-t-il ajouté, soulignant que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken devait rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi en Europe. Si la Russie envahit l'Ukraine d'ici là, elle aura "claqué la porte à la diplomatie", a prévenu le président américain.
Joe Biden a également accusé Moscou de mener une campagne de désinformation, notamment en accusant Kiev de préparer une attaque contre la Russie, pour trouver un prétexte d'envahir son voisin. "Il n'y a tout simplement pas de preuve pour corroborer ces assertions et cela échappe à toute logique de penser que les Ukrainiens choisiraient le moment où ils ont 150 000 soldats [russes] déployés à leurs frontières pour choisir l'escalade dans ce conflit qui dure depuis des années", a-t-il noté.
"Tous ces événements correspondent à un scénario que la Russie a utilisé dans le passé, qui est de créer une fausse justification d'agir contre l'Ukraine", a ajouté le président américain. Et de conclure : "si la Russie met ses plans à exécution, elle sera responsable d'une guerre catastrophique et inutile, qu'elle aura choisie".
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