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L'Europe a "des solutions pour devenir indépendante du gaz russe", selon Bruno Le Maire

Parmi les pistes évoquées, le ministre de l'Economie a estimé qu'il fallait "accélérer le stockage de gaz dès cet été", "pour faire face à l'hiver 2022".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 25 février 2022. (ERIC PIERMONT / AFP)

L'Europe se prépare-t-elle à couper les robinets avec la Russie ? Elle a "des solutions pour devenir indépendante du gaz russe", a affirmé, mardi 8 mars, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. Confirmant que les prix du gaz seraient "bloqués" jusqu'à fin 2022 pour les consommateurs en France, le ministre a évoqué une série de solutions européennes pour faire face au "choc gazier" lié au conflit russo-ukrainien.

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"L'indépendance n'est pas du tout la même dans tous les Etats européens, la France est dépendante à 20% pour son approvisionnement de gaz russe, la moyenne européenne c'est 40%, l'Allemagne c'est 55%, et certains états sont totalement dépendants (...), par exemple la Finlande c'est 100% de gaz qui vient de Russie", a rappelé le ministre qui s'exprimait en marge de la visite d'un site de production d'hydrogène d'Air Liquide.

Le ministre de l'Economie a souligné le besoin "de solution collective européenne" pour réduire la dépendance au gaz russe. Parmi les pistes évoquées, Bruno Le Maire a estimé qu'il faut "accélérer le stockage de gaz dès cet été", "à 90% de remplissage et de stockage pour faire face à l'hiver 2022". "Ce n'est pas maintenant le défi, le défi c'est celui de l'hiver 2022-23" a-t-il insisté alors que le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré, lundi, que les importations d'énergie russe étaient "essentielles" pour l'Europe.

"Achats groupés", diversification des approvisionnements et biogaz

"Deuxième possibilité : des achats groupés, en commun, pour faire bloc et obtenir des tarifs moins élevés", a-t-il dit. "Troisième chose, essayer de diversifier les approvisionnements" auprès d'autres producteurs. Quatrième piste évoquée : l'amélioration du fonctionnement des terminaux de GNL, "il y en a sept en Espagne, il y en a quatre en France et il n'y en a pas malheureusement en Allemagne on peut améliorer le fonctionnement des terminaux pour qu'ils aient un meilleur rendement", a estimé le ministre, qui a assuré avoir "regardé" avec les dirigeants du groupe Engie comment "améliorer le fonctionnement" des terminaux.

Dernière piste évoquée par le ministre : celle de la biomasse et du biogaz, "des solutions alternatives produites en France qui permettront de devenir indépendants du gaz russe".

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