Les importations d'énergie russe sont "essentielles" pour l'Europe, prévient le chancelier allemand, Olaf Scholz
L'Union européenne importe 40% de son gaz de Russie et de nombreux pays ne sont pas favorables à un embargo.
Les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont "essentielles" pour la "vie quotidienne des citoyens" en Europe, a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz, lundi 7 mars. "L'approvisionnement de l'Europe en énergie pour la production de chaleur, la mobilité, l'électricité et l'industrie ne peut pas être assuré autrement pour le moment", a-t-il insisté dans une déclaration écrite du chancelier.
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C'est "délibérément", a rappelé Olaf Scholz, que l'Europe a exclu les livraisons d'énergie de la Russie des premières salves de sanctions contre Moscou, car la mesure déstabiliserait les marchés et aurait un trop fort impact sur les économies européennes. L'Allemagne fait partie des pays de l'Union européenne particulièrement dépendants des importations de gaz, pétrole et charbon russes et le gouvernement "travaille d'arrache-pied avec ses partenaires au sein de l'Union européenne, et au-delà, pour développer des alternatives à l'énergie russe", a observé le chancelier allemand. "Mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain", souligne-t-il.
L'Union européenne importe 40% de son gaz de Russie et de nombreux pays ne sont pas favorables à un embargo, dont l'intérêt serait de priver Moscou de revenus essentiels. Sans gaz russe, il y aura un "vrai problème l'hiver prochain", a avancé lundi, sur France Inter, Catherine MacGregor, la directrice générale d'Engie. Elle a suggéré d'accélérer "le biométhane et les énergies renouvelables" pour ne plus dépendre du gaz russe.
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