Incursion ukrainienne en Russie : le directeur de l'AIEA se dit "trÚs attentif" au risque d'impact sur le réacteur de la centrale nucléaire de Koursk
"S'il y avait un impact quelconque sur la centrale de Koursk, il n'y aurait pas de protection et les projectiles pourraient Ă©ventuellement faire un impact directement sur le rĂ©acteur lui-mĂȘme", alerte sur franceinfo, jeudi 29 aoĂ»t 2024, Rafael Grossi, le directeur de lâAIEA, l'Agence internationale de lâĂ©nergie atomique. Il revient avec ses Ă©quipes d'une visite de la centrale nuclĂ©aire russe, qui se trouve Ă proximitĂ© immĂ©diate de l'incursion des troupes ukrainiennes.
LâAIEA a menĂ© une mission "prĂ©ventive" pour voir "la rĂ©alitĂ© de la centrale" par elle-mĂȘme, alors que les autoritĂ©s russes affirment qu'elle est la cible des Ukrainiens. "Nous avons vu des restes d'objets qui pourraient ĂȘtre assimilĂ©s Ă des drones, on a constatĂ© des traces, des impacts, des munitions dans le mur et les pavĂ©s autour de la centrale", mais pour l'instant impossible de savoir de quel camp ils proviennent, selon Rafael Grossi.
D'aprĂšs l'AIEA, pour l'instant, la sĂ©curitĂ© de la centrale de Koursk n'est pas complĂštement compromise mais il faut rester extrĂȘmement vigilant. "Ce qu'on a, c'est l'idĂ©e d'ĂȘtre trĂšs trĂšs attentif et actif au cas oĂč on devrait se dĂ©ployer encore une fois sur le territoire de la centrale." En effet, cette centrale est de type MRPK, comme celle de Tchernobyl et donc "sans dĂŽme de protection". "Ceci en soi-mĂȘme n'est pas un danger intrinsĂšque pour la technologie mais c'est le cas quand vous constatez que la centrale se trouve trĂšs prĂšs d'une zone de combats", souligne Rafael Grossi. Il se rendra cĂŽtĂ© ukrainien, Ă la centrale de Zaporijia puis Ă Kiev, la semaine prochaine.
Lancez la conversation
Connectez-vous Ă votre compte franceinfo pour commenter.