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Guerre en Ukraine : le ministre de la Défense russe ordonne le retrait de ses forces à Kherson et sur toute la rive droite du Dnipro

De son côté, Kiev a dit mercredi ne voir "aucun signe" à ce stade de retrait des forces russes de Kherson. "Une partie des [troupes] russes est maintenue dans la ville", a déclaré un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue aérienne de la ville de Kherson (Ukraine), le 20 mai 2022. (ANDREY BORODULIN / AFP)

Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgoiu, a ordonné le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr dans la région ukrainienne de Kherson, mercredi 9 novembre. Cela inclut la capitale régionale du même nom, cible d'une vaste contre-offensive ukrainienne. L'annonce à la télévision fait suite à une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine. Ce dernier a reconnu qu'il s'agissait d'une décision "pas du tout facile" à prendre.

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"Les manœuvres des soldats vont commencer très rapidement", a assuré le général. Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l'offensive contre l'Ukraine. Il s'agit de la seule capitale régionale dont Moscou a pu revendiquer la conquête.

Selon le général Sourovikine, la Russie va réorganiser sa ligne sur l'autre rive du Dniepr, barrière naturel qui coule au sud de la ville de Kherson. De son côté, Kiev a dit mercredi ne voir "aucun signe" à ce stade de retrait des forces russes de Kherson. "Une partie des [troupes] russes est maintenue dans la ville", a déclaré un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak.

Des "évacuations" depuis plusieurs semaines

Cette annonce de la Russie intervient un peu plus d'un mois après que Vladimir Poutine a revendiqué l'annexion de la région ukrainienne. Celle-ci est d'autant plus stratégique que son territoire est frontalier de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014. 

Avant de proposer le retrait, le général Sergueï Sourovikine a argué d'une volonté de protéger les vies des soldats russes, et accusé les forces ukrainiennes de bombarder des civils. Le gradé a également affirmé que ses troupes repoussaient avec succès les assauts ukrainiens. Il revendique avoir tué ou blessé 9 500 soldats ukrainiens et soutenant que les pertes russes étaient sept ou huit fois moindres.

La Russie procédait à l'"évacuation" des civils de la rive droite du Dniepr depuis plusieurs semaines, des transferts qualifiés de "déportations" par Kiev. Selon le Sergueï Sourovikine, quelque 115 000 personnes ont ainsi rejoint la rive gauche (à l'Est).

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