Ukraine : le cessez-le-feu rompu, un convoi humanitaire attendu à Donetsk

Les chefs d'Etat qui avaient négocié le cessez-le-feu en Ukraine, entré en vigueur le 15 février, n'ont pu que constater son échec. Les séparatistes pro-russes ont déclenché des tirs de mortier contre la localité de Chirokine, jeudi 19 février, près de Marioupol, dans le sud du pays, selon l'armée ukrainienne. Face à ce regain de violences, la communauté internationale s'alerte.

• Une aide humanitaire attendue à Donetsk. Un convoi conjoint de trois agences de l'ONU transportant de l'aide humanitaire est attendu jeudi à Donetsk, le premier à parvenir dans le bastion des rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Le convoi, constitué de six véhicules, a été organisé à la suite d'une initiative conjointe de l'Unicef, de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

• François Hollande, Angela Merkel, Petro Porochenko et Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone. Ils ont tous dénoncé les violations du cessez-le-feu. Les quatre dirigeants, sur qui reposent les maigres espoirs diplomatiques de retour à la paix, ont "convenu de mettre en œuvre avec rigueur l'intégralité du paquet de mesures agréé le 12 février à Minsk", qui prévoit un cessez-le-feu total, le retrait des armes lourdes et la libération des prisonniers.

• Les rebelles achèvent d'atteindre leur objectif militaire. Les séparatistes pro-russes continuent de bombarder les environs de Debaltseve. Le territoire qu'ils contrôlent est désormais relativement homogène, la jonction entre les zones séparatistes de Louhansk et de Donetsk étant assurée par la prise de Debaltseve. Les rebelles ont d'ailleurs affirmé avoir commencé à retirer leurs armes lourdes du front, conformément aux accords de "Minsk 2", qu'ils avaient pourtant violés en ne respectant pas le cessez-le-feu.

Kiev demande l'intervention de forces de maintien de la paix. Humiliées militairement par les rebelles pro-russes qui ont chassé l'armée ukrainienne de la ville de Debaltseve, les autorités ukrainiennes appellent au déploiement de forces de maintien de la paix dans l'est du pays. Une idée rejetée par les séparatistes.