Ukraine : les combats s'intensifient et font 30 morts dans l'Est du pays
Au moins 17 civils ont été tués au cours des dernières 24 heures, selon des bilans établis dimanche par Kiev et les séparatistes. L'armée a, de son côté, déploré la mort de 13 de ses soldats.
Après l'échec de pourparlers de paix la veille à Minsk (Biélorussie), les combats font rage dans l'Est de l'Ukraine. Dimanche 1er février, l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes s'affrontent pour le contrôle de la localité stratégique de Debaltseve, entre Donetsk et Lougansk.
Au total, au moins 17 civils ont été tués au cours des dernières 24 heures, selon des bilans établis dimanche par Kiev et les séparatistes. L'armée a, de son côté, déploré la mort de 13 de ses soldats, portant à 30 le nombre de morts. Le nombre des victimes civiles ne cesse d'augmenter dans ce conflit qui, en neuf mois, a déjà fait plus de 5 000 morts.
Les combats s'intensifient à Debaltseve
A Debaltseve, localité de 25 000 habitants, l'étau se resserre sur les forces ukrainiennes qui tentent de repousser les pro-russes. Les tirs étaient très intenses dimanche et seuls quelques rares habitants s'aventuraient hors de leurs abris pour aller chercher de l'eau apportée par les services de secours.
"Les gens fuient car les tirs sont incessants. Dans la ville, il n'y a pas d'eau, pas d'électricité et pas de chauffage", a raconté à l'AFP Evguen Loukhaniv, chef du poste de police. "La police et les militaires ne cèderont pas la ville. On restera jusqu'au bout", a-t-il prévenu cet homme qui soutient les forces loyalistes.
Des négociations au point mort
Avant même l'ouverture des négociations samedi à Minsk, les séparatistes avaient menacé, en cas d'échec, d'intensifier leur offensive "jusqu'à la libération totale des régions de Donetsk et de Lougansk", dont une grande partie est toujours contrôlée par le gouvernement de Kiev. L'ex-président ukrainien Léonid Koutchma, qui représente l'Ukraine dans ces négociations, a ainsi répondu dimanche que les séparatistes avaient à Minsk adressé un "ultimatum" et menacé d'une "offensive d'envergure".
L'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), qui participe tout comme la Russie à ces pourparlers, a accusé dimanche les rebelles de vouloir "réviser" les accords de paix signés en septembre dans la capitale bélarusse, accords pourtant reconnus par la communauté internationale comme étant une base pour le règlement du conflit.
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