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Vidéo En pleine guerre en Ukraine, Thierry Breton estime qu'il faut "réfléchir à avoir une armée cyber européenne"

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Article rédigé par franceinfo
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"La guerre se déroule sur les théâtres d'opération traditionnels mais il y a aussi des théâtres d'opération dans le cyberespace et là, il faut avoir une mutualisation", défend le commissaire européen au Marché intérieur.

"Il faut construire un bouclier cyber, peut-être réfléchir à avoir une armée cyber européenne, comme on a une armée avec Frontex qui garde les frontières", a déclaré vendredi 11 mars sur franceinfo Thierry Breton, commissaire européen en charge du Marché intérieur. La cybersécurité "est un sujet absolument essentiel", a-t-il martelé. D'ailleurs, le sujet a été abordé lors "d'une réunion avec l'ensemble des ministres des Télécommunications et du Numérique, il y a trois jours à Nevers (Nièvre), sous présidence française".

"On sait que la guerre se déroule sur les théâtres d'opération traditionnels et classiques, on en a tragiquement la vision", a-t-il déclaré, faisant allusion à l'invasion russe de l'Ukraine, "mais il y a aussi des théâtres d'opération dans le cyberespace et là, il faut avoir une mutualisation".

"Bâtir une Europe moins naïve, plus souveraine"

Dans l'immédiat, il n'est pas question d'une armée européenne. "Bien sûr que non", a insisté Thierry Breton. "On a 27 armées, il faut voir qu'elles fonctionnent mieux", a-t-il ajouté. Pour lui, "évidemment, il faut se coordonner davantage" car "on le sait, il s'agit effectivement de bâtir progressivement une Europe plus efficace en matière de défense, moins naïve, plus souveraine. 

"On a réalisé déjà un fonds de défense qui est sous ma responsabilité, c’est-à-dire qu'on mutualise maintenant la recherche et des investissements communs en matière de défense, c'était déjà une première révolution."

Thierry Breton, commissaire européen en charge du Marché intérieur

à franceinfo

"Maintenant, je crois qu'on peut dire que cette nécessité d'être de plus en plus autonome se réveille", a-t-il insisté, "notamment dans le cadre de notre alliance au sein de l'Otan. Pour être un bon partenaire, il faut être solide", a-t-il estimé

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