: Vidéo Guerre en Ukraine : "Les sanctions économiques n'ont jamais fait plier un dictateur", estime l'historien Fabrice D’Almeida
Pour Fabrice D’Almeida, historien et vice-président de l’Université Panthéon-Assas, les sanctions économiques infligées à la Russie "manifestent seulement notre propre désir d'action et de volonté de lutter".
"Les sanctions économiques n'ont jamais fait plier un dictateur", a analysé Fabrice D’Almeida, historien et vice-président de l’Université Panthéon-Assas mercredi 2 mars sur franceinfo. "À Cuba, sous sanctions économiques, Castro est resté au pouvoir pendant pratiquement toute son existence", a-t-il poursuivi en guise d'exemple, évoquant notamment l'Irak de Saddam Hussein et la Syrie de Bachar al-Assad.
"Jusqu'à preuve du contraire, jusqu'à aujourd'hui, il n'y a pas de pays qui a été mis à genou par des sanctions économiques", a insisté l'historien, estimant que ces sanctions "manifestent seulement notre propre désir d'action et de volonté de lutter".
Fabrice D’Almeida a par ailleurs émis des doutes concernant l'efficacité des sanctions qui visent les oligarques russes. "Quand on parle des villas saisies, pour l'instant, en France, il ne s'est rien passé", a-t-il indiqué, rappelant que "même Bruno Le Maire", le ministre de l'Économie, "le disait" mardi sur franceinfo, "on n'a pas encore la liste" des oligarques concernés.
"Ce sont des mesures qui vont prendre du temps, elles seront moins effectives que des livraisons d'armes, là on parle de choses sérieuses et c'est peut-être là-dessus que l'Europe est la plus sérieuse."
Fabrice D’Almeidaà franceinfo
Concernant la censure des médias russes, Russia Today (RT) et Sputnik, en France, l'historien a dénoncé "une mesure bête". "Quand on censure des médias c'est qu'on est en guerre, mais on n'est pas en guerre et il va y avoir une réciprocité des Russes. Vladimir Poutine va frapper nos médias", a-t-il averti. Fabrice D’Almeida a rappelé que nous avions "un média très puissant en Russie", France 24, "qui touche à peu près 28,2% de l'espace d'information russe, qui est multilingue, français et anglais". Selon lui "fragiliser ça pour un petit média comme RT, qui avait très peu d'audience en France, est ridicule".
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