: Vidéo Guerre en Ukraine : "Nous assumons une certaine ambiguïté stratégique", soutient le chef de la diplomatie française
"Nous assumons une certaine ambiguïté stratégique" vis-à-vis de la Russie, a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, dimanche 24 novembre. "Nous ne fixons pas de ligne rouge par avance et nous ne disons pas ce que nous faisons ou ce que nous ne faisons pas", a assuré le chef de la diplomatie française dans l'émission "Dimanche en politique" sur France 3.
Interrogé sur la livraison de missiles à l'Ukraine par la France, le ministre a affirmé que "la ligne n'a pas changé". Jean-Noël Barrot a ainsi rappelé qu'Emmanuel Macron avait "exprimé très clairement", "en mai dernier", le fait que "l'Ukraine doit pouvoir neutraliser des cibles militaires en Russie, lorsque ces cibles permettent à la Russie d'agresser les Ukrainiens", "même avec des missiles" à longue portée. Cela relève d'un "principe de légitime défense, reconnu par le droit international", a-t-il insisté.
"Ne nous laissons pas intimider"
"Ne nous laissons pas intimider" par Vladimir Poutine, a également déclaré Jean-Noël Barrot. L'autocrate russe "doit tenir son rang" et "doit se hisser au niveau de ses responsabilités de pays membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, de pays doté de l'arme nucléaire". Le pensionnaire du Kremlin, a-t-il ajouté, se comporte, depuis deux ans et demi, "comme un agent déstabilisateur" de l'ordre international.
Jean-Noël Barrot a également salué l'entraînement de 2 300 soldats ukrainiens en France, qui rejoindront bientôt les terrains de combat : "C'est la première fois que nous formons une brigade complète de soldats étrangers depuis la Seconde Guerre mondiale." Le ministre français a enfin déclaré que des avions de combat Mirage voleront en Ukraine dans "quelques semaines", "conformément aux engagements" pris par Emmanuel Macron en juin dernier.
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