"Pas de centres d'accueil de migrants en France", selon Macron : "Il était fatigué", rétorque le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte
Le chef du gouvernement italien a contredit le président français, selon qui les centres d'accueil pour migrants doivent être créés dans les pays de première entrée.
La crise migratoire n'a pas fini d'agiter l'Union européenne. "Je démens. Macron était fatigué", a lancé, vendredi 29 juin, le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte. Il répondait aux affirmations d'Emmanuel Macron, selon qui les centres d'accueil pour migrants doivent être créés dans les pays de première entrée. L'UE a réussi à conclure un accord sur les migrations dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Il n'est nulle part écrit dans l'article 6 [de l'accord] que les centres d'accueil en Europe doivent être dans des pays déterminés. Je vous invite à le relire", a souligné Giuseppe Conte à l'issue d'un sommet européen de deux jours dominé par les tensions sur les défis migratoires.
Pas de centres d'accueil en France, selon Macron
"Sur le territoire de l'UE, les personnes secourues conformément au droit international devraient être prises en charge sur la base d'un effort partagé, par un transfert dans des centres établis dans des États membres, uniquement sur une base volontaire", prévoit l'article 6 de l'accord arraché par les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays de l'UE.
"Les centres d'accueil seront sur une base volontaire dans les pays de premier accueil", a soutenu Emmanuel Macron vendredi matin à son arrivée pour la deuxième journée du sommet. "La France n'est pas un pays de première arrivée. Certains ont voulu nous pousser à cela, j'ai refusé", a-t-il ajouté. "La France n'ouvrira pas de centres" d'accueil pour les migrants qui débarquent en Europe car elle "n'est pas un pays de première arrivée", a ensuite assuré le chef de l'Etat au cours de sa conférence de presse, à l'issue du sommet.
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