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En Italie, Salvini veut condamner à une amende quiconque viendrait en aide aux migrants en mer

Le décret de la discorde dit "sécurité bis", arrive devant le Conseil des ministres italien. Préparé par le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, il condamne à de fortes amendes les personnes qui viennent en aide aux migrants en mer.

Article rédigé par franceinfo, Mathilde Imberty
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien, lors d'un rassemblement avec les nationalistes européens, à Milan le 18 mai 2019. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les ONG dénoncent une agression sans précédent aux principes humanitaires. En Italie, la première version du décret "sécurité bis", signé Matteo Salvini, arrive devant le Conseil des ministres. Parmi les mesures envisagées, celle d'une amende pour condamner les ONG qui transportent des migrants vers l'Italie.

Tensions entre les alliés de Salvini et les 5 étoiles

Le Conseil des ministres s’est ouvert dans une grande tension hier soir. La Ligue du Nord de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles ne se parlent quasiment plus et règlent leurs différends par médias interposés. Dernière crispation en date : le débarquement d'une quarantaine de migrants sur l'île de Lampedusa, malgré l'interdiction de Matteo Salvini. Le ministre de l'Intérieur est sorti de ses gonds lorsqu’il a appris en direct, à la télévision italienne, ce dernier débarquement. À mi-mots, il n'a pas hésité à rejeter la faute sur le ministre des Transports, Danilo Toninelli (du Mouvement 5 étoiles). 

Le ministre c'est moi. Je vais renforcer la possibilité de poursuivre, pour 'aide à l'immigration clandestine', quiconque aide une ONG illégale à débarquer des migrants en Italie.

Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien

Le texte prévoit une amende de 3 500 à 5 500 euros par migrant arrivé en Italie pour tout navire de secours n'ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents dans la zone où il serait intervenu.

Les ONG vent debout

L’ONG Médecins Sans Frontières dénonce une agression sans précédent aux principes humanitaires, alors que la traversée de la Méditerranée devient de plus en plus dangereuse. Faute de secours, une personne sur cinq prenant le départ de Libye meurt noyée.

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