Hautes-Alpes : des militants d'extrême droite grimpent le col de l'Echelle pour "barrer la route" des migrants
Le groupe Génération identitaire affirme qu'une centaine de ses membres "ont pris position" à la frontière franco-italienne.
Ils avaient déjà tenté d'intervenir en Méditerrannée, mais leur croisade avait échoué. Les militants du groupe d'extrême droite Génération identitaire poursuivent leur chasse aux migrants, cette fois à la frontière franco-italienne. "Une centaine de militants de Génération identitaire ont pris position au col de l’Échelle, à 25 km de Briançon, dans les Hautes-Alpes", écrit le groupe dans un communiqué publié samedi 21 avril. L'objectif affiché de Génération identitaire est de "barrer la route" aux migrants qui empruntent cette voie dangereuse, entre l'Italie et la France.
A coup de banderole géante affichant "No way" et de filets orange de sécurité, les militants d'extrême droit, qui se présentent comme les "défenseurs de l'Europe", lancent ainsi leur "mission Alpes". Selon son communiqué, Génération identitaire "exige l’arrêt de l’immigration massive et le blocage définitif du passage du col de l’Échelle" et demande l'augmentation du budget de la police aux frontières.
La sous-préfecture est "au courant"
Contactée par franceinfo, la sous-préfecture de Briançon a confirmé "être au courant" et "suivre l'affaire" mais a refusé de "commenter" l'opération, qui rappelle celles des milices anti-migrants, observées en Bulgarie, en 2016.
"Les quelques fois où on a fait des rassemblements pacifistes, avec un discours d’accueil, les forces de l’ordre étaient là pour vérifier les papiers, dénonce Anne Chavanne, responsable de l'association Tous Migrants, auprès de franceinfo. Il y avait un barrage de police qui filtrait les voitures. Aujourd’hui ça ne semble pas être le cas."
Comment le préfet peut-il laisser faire ce rassemblement ? Ils tiennent un discours haineux.
Anne Chavanne, responsable de l'association Tous migrantsà franceinfo
"Ils mettent en danger des gens, poursuit-elle. Au col de l'Echelle, il y a une route. On n'y passe toujours pas en voiture, elle est fermée parce qu’il y a encore beaucoup de neige. Il y a une température brusquement douce, il y a un risque d'avalanche." La militante s'inquiète également "des éventuelles actions sur les refugiés et les lieux où les jeunes sont accueillis".
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