L'UE sanctionne la Pologne, la Hongrie et la République tchèque pour leur refus d'accueillir les demandeurs d'asile
Ces trois pays s'opposent aux "relocalisations" adoptées par Bruxelles en septembre 2015.
Les mises en gardes de Bruxelles n'ont servi à rien. Mardi 13 juin, la Commission européenne a lancé des procédures d'infraction contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, pour leur refus obstiné d'accueillir des demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce.
La Hongrie, la Pologne et la République Tchèque s'opposent aux "relocalisations" adoptées par l'UE en septembre 2015, pour soulager l'énorme pression migratoire pesant sur Rome et Athènes. Alors que Bruxelles s'était donnée deux ans pour répartir 160 000 demandeurs d'asile vers d'autre pays, et ce en partie en fonction de quotas, seulement un peu moins de 21 000 personnes ont été relocalisées.
Les pays les plus hostiles à l'accueil des migrants
"J'espère que les trois gouvernements vont changer leur position [car] l'Europe, ce n'est pas seulement pour demander des financements", a rappelé Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen aux migrations, réclamant de la solidarité dans le partage du fardeau migratoire. Les procédures d'infraction seront déclenchées formellement mercredi. Elles peuvent aboutir à une saisine de la Cour de justice de l'UE et, en dernier ressort, à de lourdes sanctions.
En prenant pour cibles Varsovie, Budapest et Prague, la Commission s'est concentrée sur les pays qui ont manifesté l'hostilité la plus forte : les deux premiers n'ont pas accueilli le moindre demandeur d'asile en presque deux ans, tandis que la République tchèque, qui en a accueilli douze, n'a pris aucun nouvel engagement d'accueil depuis mai 2016.
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