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La France "n'accueillera pas de migrants de Lampedusa" : "les propos de Gérald Darmanin en opposition" avec Emmanuel Macron selon un député

Le ministre de l'Intérieur a affirmé sur TF1 que la France n'accueillera pas d'exilés se trouvant actuellement sur l'île italienne. Le président de la République a défendu un "devoir de solidarité européenne" avec Rome.
Article rédigé par franceinfo
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Des exilés arrivent dans le port italien de l'île de Lampedusa, le 15 septembre 2023. (ALESSANDRO SERRANO / AFP)

"Je suis très surpris par les propos de Gérald Darmanin, qui sont en opposition complète avec ce que déclarait le président de la République il y a quelques jours", a réagi mardi 19 septembre sur franceinfo Damien Carême, député européen Groupe des Verts/Alliance libre européenne, et co-président de l'Association nationale des villes et territoires accueillants. La France "n'accueillera pas de migrants" venus de l'île italienne de Lampedusa, sujette depuis plusieurs jours à un afflux migratoire important, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, invité du 20h de TF1. 

Emmanuel Macron a défendu un "devoir de solidarité européenne" avec l'Italie, il y a quelques jours, alors que Berlin a suspendu l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance de ce pays, et Rome a refusé d'appliquer des accords européens.

"Le ministre de l'Intérieur ne répond pas aux conventions internationales quand il déclare qu'il y a des nationalités qui ne sont pas admissibles au devoir d'asile", explique le député.

Le droit d'asile est individuel, il faut écouter toutes les personnes pour savoir pourquoi elles ont fui leur pays

Damien Carême, député européen

à franceinfo

Gérald Darmanin a évoqué la possibilité de reconduire des personnes dans les pays avec qui la France a "de bonnes relations diplomatiques". Le ministre a cité la Côte d'Ivoire et le Sénégal. "Il ne peut pas décréter, parce que ce sont des Ivoiriens, des Sénégalais, qu'on n'examinera pas leur demande d'asile parce qu'on a de bonnes relations avec ces pays-là. On ne sait pas ce que ces personnes subissent", a insisté Damien Carême. 

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