Le Royaume-Uni dénonce le nombre "inacceptable" de migrants traversant la Manche depuis la France
Au moins 235 migrants ont été interceptés le 6 août entre le France et l'Angleterre. La ministre de l'Intérieur britannique, Priti Patel, promet d'agir pour limiter les traversées.
"Je travaille à rendre cette route impraticable." La ministre de l'Intérieur britannique, Priti Patel, a dénoncé, vendredi 7 août, le nombre "honteux" et "inacceptable" de migrants arrivant au Royaume-Uni par la Manche, depuis la France. "Le nombre de traversées de petites embarcations illégales [vers le Royaume-Uni] est effroyable et élevé à un point inacceptable", a-t-elle tweeté.
Au moins 235 migrants ont été interceptés le 6 août entre le France et l'Angleterre, établissant ainsi un nouveau record journalier, une semaine seulement après le précédent (202 personnes le 30 juillet). Trente-trois migrants ont également été secourus ce samedi sur des embarcations de fortune lors de deux opérations distinctes alors qu'ils tentaient de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, a annoncé la préfecture maritime. "Ces chiffres sont honteux ! a réagi la ministre de l'Intérieur britannique sur Twitter. La France et les autres États membres de l'UE sont des pays sûrs. Les vrais réfugiés devraient y demander l'asile, et non pas risquer leur vie et enfreindre la loi en venant au Royaume-Uni."
Le ministre de l'Immigration se rendra en France la semaine prochaine
Selon plusieurs médias britanniques, le gouvernement envisage de faire intervenir l'armée pour gérer l'afflux de migrants. Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité commenter. Il a en revanche indiqué que le secrétaire d'Etat en charge de l'Immigration, Chris Philp, se rendrait en France la semaine prochaine, sans donner plus de détails.
Une enquête officielle a été lancée cette semaine par le comité parlementaire en charge de l'Intérieur, afin "d'examiner les raisons derrière l'augmentation du nombre de traversées de migrants, ainsi que les réponses apportées par les autorités britanniques et françaises".
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