"Les bénévoles sont épuisés" : à Briançon, le refuge pour migrants les Terrasses solidaires s'apprête à fermer
La structure d'accueil de migrants à Briançon (Hautes-Alpes) Terrasses Solidaires s'apprête à fermer, s'estimant dans l'incapacité d'assurer leur sécurité en raison de locaux surchargés, a-t-on appris mardi 29 août auprès d'un de ses responsables.
"Il y avait 320 personnes ce matin avant des départs, et encore 250 ce soir, alors que les capacités d'accueil sont de 80 personnes. Nous avons acté lundi soir la fermeture", a expliqué à l'AFP Jean Gaboriau, administrateur de Refuges Solidaires, l'une des associations membre des Terrasses Solidaires, pilier de l'accueil temporaire des personnes arrivant d'Italie par le col de Montgenèvre.
"Nous ne sommes plus en capacité de gérer ce lieu, pour des raisons de sécurité, de fatigue des bénévoles, et de manque de ressources en nourriture, eu égard à ce surnombre", a-t-il poursuivi, précisant que "des membres extérieurs aux Terrasses remettent en cause cette décision de fermeture et empêchent dans l'immédiat l'organisation de l'évacuation".
Le maire de Briançon exige des "excuses"
Ce site ouvert en août 2021 avait déjà fermé en octobre 2021 pour les mêmes raisons de dépassement de capacités. Selon Jean Gaboriau, "ce n'est qu'un lieu de repos, qui n'a pas vocation à accueillir les gens plus de 2-3 jours. Nous réclamons de longue date aux services de l'Etat l'ouverture d'hébergement d'urgence".
Dans un communiqué, le maire de Briançon, Arnaud Murgia (LR), s'en est pris de son côté aux associations gestionnaires des Terrasses Solidaires, leur réclamant des "excuses", notamment pour "les sapeurs-pompiers agressés ces derniers jours", pour "les tirs au mortier sur les gendarmes à la frontière début août (...) jamais condamnés".
"Briançon n'est pas, et ne sera jamais (...) le laboratoire d'expérimentation d'une extrême gauche plaidant pour une immigration massive et incontrôlées", a poursuivi l'édile, qui "appelle plus que jamais le préfet et l'Etat à renforcer les contrôles à la frontière et à faire exécuter les OQTF (obligation de quitter le territoire français)".
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