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Migrants : après l'arrivée du Lifeline, les Maltais ne veulent pas "accueillir toute la misère du monde"

Les habitants de l'île de Malte sont inquiets, après l'arrivée des 233 réfugiés qui avaient été recueillis par le bateau humanitaire Lifeline.

Article rédigé par franceinfo - Nathanaël Charbonnier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Lifeline est arrivé mercredi dans le port de La Valette, à Malte, avec 233 migrants à son bord. (NATHANAËL CHARBONNIER / RADIOFRANCE)

Malte n’accueillera plus de bateaux de migrants : la décision a été directement annoncée par la voix du Premier ministre maltais. Une décision sans nuance qui vient rassurer une population inquiète. Le Lifeline, qui a accosté dans le port de La Valette avec 233 réfugiés, a ravivé les craintes des Maltais.

Dès qu’ils évoquent le sujet, les propos se raidissent, certains frôlent le racisme. D’autres, plus politiquement corrects, expliquent que Malte est une petite île, qui ne peut accueillir toute la misère du monde. "Il ne faut pas trop de migrants", estime par exemple cet habitant. "Parce que sinon, ça fait trop d'immigration. Ce n'est pas qu'on n'en veut pas du tout, mais pas en grande quantité. Il faut faire attention au nombre, parce que nous sommes une petite île."

Malte ne veut donc pas accueillir de migrants... À moins que ces derniers aient les moyens de payer : Malte a effectivement la particularité de vendre des passeports. Il faut pouvoir justifier d’une adresse de plus d’un an sur l’île et payer un million d’euro.

Les habitants de l'île de Malte sont inquiets, après l'arrivée du Lifeline. Le reportage de Nathanaël Charbonnier.

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