Migrants : l'Allemagne renforce ses contrôles aux frontières avec la Pologne et la République tchèque

Depuis le début de l'année, plus de 70 000 entrées ont été dénombrées, soit une augmentation de près de 60% par rapport à la même période l'an passé.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers effectuent des contrôles contre les entrées irrégulières de migrants, le 25 septembre 2023 à Roggosen (Allemagne). (PATRICK PLEUL / DPA / AFP)

Une réponse à des mouvements migratoires en hausse. L'Allemagne va renforcer ses contrôles aux frontières avec la Pologne et la République tchèque, a annoncé mercredi 27 septembre la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser. La frontière avec la Pologne est longue de 470 km tandis que celle avec la République tchèque s'étend sur 650 km. 

La ministre n'a toutefois pas annoncé de contrôles fixes, comme le réclament les conservateurs de la CDU, le principal parti d'opposition. Mais cette mesure exceptionnelle sur le territoire de l'Union européenne devrait recevoir l'aval de Bruxelles. "Je n'exclus pas la possibilité que nous le fassions plus tard", si les contrôles supplémentaires "ne fonctionnent pas", a prévenu Nancy Faeser. 

Les seuls points de contrôle fixes pour entrer en Allemagne se trouvent à la frontière autrichienne, un héritage de la crise migratoire de 2015-2016, lorsque la première économie européenne avait accueilli plus d'un million de réfugiés.

"Mieux protéger les frontières"

La situation aux frontières n'a rien à voir avec cette époque, quand l'Allemagne comptabilisait pas loin de 200 000 entrées illégales mensuelles. Néanmoins, les chiffres de la police témoignent d'une hausse des flux, avec un plus haut à 15 000 entrées illégales en août.

Depuis le début de l'année, plus de 70 000 entrées ont été dénombrées, soit une augmentation de près de 60% par rapport à la même période l'an passé. Quant aux demandes d'asile, elles ont augmenté de 77% par rapport à 2022 (204 000 contre 115 000), selon les statistiques officielles. 

Nancy Faeser a appelé les pays se situant aux frontières extérieures de l'Europe, comme l'Italie et la Pologne, à "mieux protéger les frontières" et à "y appliquer les procédures" prévues par Bruxelles. Sans cela, "les frontières ouvertes au sein de l'UE sont en danger", a-t-elle prévenu.

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