Migrants : l'ONG Sea-Eye pousse un cri d'alarme après "cinq sauvetages en 24 heures" effectués en Méditerranée

Le bateau de l'ONG a pu sauver environ 230 personnes, dont une femme et son enfant, et se dirige vers Gênes, après avoir transféré une partie d'entre elles sur un navire des garde-côtes italiens.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le navire "Sea-Eye 4" dans le port de Naples (Italie) le 6 février 2023. (ELIANO IMPERATO / CONTROLUCE / AFP)

"Etat d'urgence" en mer Méditerranée. L'ONG allemande Sea-Eye a annoncé, mardi 9 juillet, avoir secouru des bateaux de migrants à cinq reprises en 24 heures. "Cela montre l'état d'urgence qui règne actuellement en Méditerranée et combien il est important que nous soyons là pour sauver des vies", a affirmé l'ONG dans un communiqué. Sea-Eye a déclaré avoir été alertée par la ligne d'assistance aux migrants Alarm Phone, mais n'a pas précisé si elle avait obtenu l'autorisation des autorités italiennes pour procéder aux sauvetages, sans laquelle elle risque de voir son navire saisi.

Le Sea-Eye 4 a répondu aux appels de détresse avec deux autres navires de sauvetage entre dimanche et lundi, sauvant quelque 230 personnes, dont une mère et son bébé, a-t-elle précisé. Après en avoir transféré une partie sur un navire des garde-côtes italiens, il transportait mardi environ 170 personnes vers le port désigné de Gênes, dans le nord de l'Italie, qui se trouve "à environ 600 milles marins".

Depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2022, la coalition de la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni cherche à endiguer l'arrivée de bateaux de migrants en Italie en provenance d'Afrique du Nord. "Cette politique peut avoir des conséquences fatales pour les personnes en quête de protection", a déploré le président de Sea-Eye. La loi italienne oblige les ONG à se rendre "sans délai" dans un port immédiatement après la fin d'un sauvetage, une politique qui les empêche d'en effectuer plusieurs à la suite. Mais les tribunaux italiens ont annulé plusieurs décisions de ce type. Et les ONG estiment que cela viole le droit maritime, qui oblige tout navire à venir en aide à un bateau en détresse.

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