Migrants : leur intégration dépend de leur âge, qui est difficile à évaluer
Un migrant mineur a beaucoup plus de droits qu'un migrant majeur en terme d'hébergement, de santé et de scolarité. S'ils n'ont aucun papier d'identité, l'évaluation de leur âge pose problème.
De jeunes migrants sont contraints d'apprendre le français dans une rue bruyante et assis sur une simple bâche. Dolorès Pazos, une bénévole qui leur apprend le français, affirme qu'ils sont "très attentifs, intéressés, motivés".
Parmi eux, Ibrahima, un Ivoirien qui est en France depuis presque un an. Il voudrait bien rentrer en seconde : "Notre place doit être à l'école comme les autres pour apprendre". Et selon la loi, l'école est un droit pour tous les mineurs, quel que soit leur statut.
Présomption de minorité réclamée
Justement, lors de l'évaluation de la situation des jeunes migrants, c'est sur la question de leur âge que ça coince. Ils assurent tous être mineurs, mais l'État ne les reconnaît pas comme tels. Et en attendant une réponse "qui prend des mois, ils n'ont accès à aucun droit : ni l'hébergement, ni la santé, ni la scolarité", explique Delphine Dufriche, membre de l'association Paris d'Exil, qui "demande qu'on les considère comme mineurs jusqu'à preuve du contraire".
À Paris, c'est la Croix-Rouge qui détermine en premier si le demandeur est mineur ou non. Dans 80% des cas, la réponse est négative.
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