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Nice : un enseignant-chercheur qui avait aidé des migrants relaxé

Pierre-Alain Mannoni avait été interpellé, en octobre, avec des Erythréennes dans sa voiture.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pierre-Alain Mannoni devant le palais de justice de Nice (Alpes-Maritimes), le 23 novembre 2016. (MAXPPP)

Il reste libre. Un enseignant-chercheur du CNRS, poursuivi pour avoir convoyé des Erythréennes venues d'Italie, a été relaxé, vendredi 6 janvier, par le tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritimes). Le procureur avait requis, à la fin novembre, six mois de prison avec sursis à son encontre. Dans la soirée, précise France Bleu Azur, le parquet de Nice a annoncé qu'il allait faire appel de cette relaxe..

Le tribunal correctionnel de Nice a relaxé ce vendredi cet enseignant-chercheur de 45 ans qui était poursuivi pour avoir convoyé des Érythréennes venues d'Italie. Il avait été arrêté en octobre dernier avec les trois jeunes femmes à bord de sa voiture.

Pierre-Alain Mannoni, 45 ans, enseignant-chercheur à la faculté de Nice Sophia Antipolis, avait été interpellé, le 18 octobre, à un péage près de Menton, avec dans sa voiture trois Erythréennes, dont une mineure, qu'il emmenait à son domicile pour les héberger. Son avocate avait plaidé sa relaxe, évoquant "un geste humanitaire ne méritant aucune sanction".

"Une grande victoire"

"On peut porter secours, c'est un devoir, mais pas aider au séjour et à la circulation [d'étrangers en situation irrégulière]", avait rétorqué le parquet, estimant que "ces actions ne s'inscrivent pas dans un secours."

"Le tribunal a reconnu que j'avais agi pour préserver leur dignité et ça, ce n'est pas condamnable, c'est ça qui est important, a déclaré Pierre-Alain Mannoni, vendredi, à sa sortie du tribunal. C'est une grande victoire pour les gens qui aident et aussi pour tous les gens qui ont besoin d'être aidés." La loi prévoit, depuis 2012, l'immunité pour les passeurs qui ne sont pas rétribués et qui agissent si la vie des personnes recueillies est jugée en péril.

Mercredi, le procureur de la République de Nice a, par ailleurs, requis huit mois de prison avec sursis contre Cédric Herrou, un agriculteur de la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), dans un autre dossier d'aide aux migrants.

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