Orban, troisième mandat pour un Premier ministre controversé
Malgré des discours qui dérangent, Victor Orban a été élu pour briguer un 3e mandat de Premier Ministre en Hongrie.
Dictateur. C’est le mot qu’avait choisi d’employer le président de la Commission européenne pour qualifier Orban en 2015. Les Hongrois viennent pourtant de reconduire, pour la troisième fois, son mandat.
Un parcours en dents de scie
Victor Orban s’intéresse très jeune à la politique puisqu’il s’oppose, alors qu’il n’est qu’un étudiant, au Parti communiste. Il créé alors le "Fidesz", un parti libéral. Il devient à 35 ans seulement Premier Ministre de la Hongrie et également le plus jeune Premier ministre européen.
Il perd le pouvoir trois ans plus tard puis c’est la traversée désert. Finalement, il reprend la tête du pays en 2010. Il passe alors du libéralisme au conservatisme et engage une vaste réforme constitutionnelle qui a pour fondements le christianisme mais aussi le modèle de la "famille traditionnelle".
Un style national populiste assumé
"Pourquoi les sans-abris en Hongrie ont peur ? Pourquoi des intellectuels ont peur ? Pourquoi l'esprit de votre nouvelle constitution est une constitution d'une Hongrie passée qui fait peur à beaucoup de citoyens hongrois ?", l’interrogeait Daniel Cohn BenDit en plein Parlement européen.
Il est vrai que l’homme d’état hongrois assume un style national-populiste et autoritaire. Il déclare s’intéresser à "ces leaders de pays non occidentaux, non libéraux et non démocratiques mais qui réussissent comme Erdogan ou Poutine". Et, en 2015, il ira même jusqu’à ériger un mur pour stopper l’afflux de migrants qui convergent vers ses frontières.
Outre les migrants et les sans-abris, Victor Orban cible également les homosexuels. Sa réélection apparaît comme un nouveau défi pour l'Europe où, le populisme ne cesse de gagner du terrain.
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