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Paris : ouverture du premier camp de réfugiés

Le camp humanitaire de Paris réservé aux hommes, situé boulevard Ney, près de la porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement, ouvre jeudi 10 novembre à 8 heures.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le chantier du futur centre d'accueil de réfugiés, porte de la Chapelle, dans un ancien bâtiment de la SNCF, à Paris, le 12 septembre 2016. (NICOLAS KOVARIK / MAXPPP)

Le 31 mai, Anne Hidalgo avait annoncé l'ouverture à Paris de deux camps humanitaires pour les réfugiés. Le premier, réservé aux hommes et situé dans 18e arrondissement, près de la porte de la Chapelle, ouvre ses portes jeudi 10 novembre à 8 heures. Le second, destiné aux femmes et aux enfants, devrait ouvrir avant Noël à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), au sud-est de la capitale.

Des soins et des renseignements

Le premier camp humanitaire, un centre de premier accueil d'une capacité de 400 places (portées à 600 d'ici la fin de l'année), sera géré par l'association Emmaüs Solidarité. Il fonctionnera avec 120 salariés et des intervenants permanents ou occasionnels. Un accueil de jour, installé dans une bulle gonflable de 1 000 m², proposera une pré-évaluation par les travailleurs sociaux d'Emmaüs Solidarité et l'Ofii (Office français d'immigration et d'intégration).

Le camp, visité par franceinfo, comprend un centre de santé constitué d'infirmiers et d'un psychologue. Une buanderie sera également mise à disposition.

Il y aura également des espaces, dans lesquels les associations vont venir dispenser différents types d’activités. Il ne s’agit pas seulement de pouvoir dormir au chaud, mais aussi de se reconnecter.

Julien Beller, architecte du camp

franceinfo

Une mise à l'abri temporaire

Les prévisions ont été faites sur la base de 80 arrivants par jour. Pas de quoi régler la crise migratoire, mais les autorités comptent sur ce nouveau lieu pour en finir avec les campements sauvages dans les rues de Paris. Les réfugiés ne pourront rester dans le camp que cinq à dix jours. Ils seront informés et orientés.

Les migrants qui souhaitent faire une demande d'asile seront ensuite pris en charge par l'État, l'autre financeur du camp avec la mairie de Paris, le temps que des places soient disponibles dans d'autres structures. La construction est éphémère. D'ici à deux ans, le terrain sera rendu à son propriétaire et le camp devra s'implanter ailleurs.

Gaële Joly a visité en exclusivité le futur camp de réfugiés à Paris - son reportage

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