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Pyrénées-Atlantiques : le passeur de migrants qui a percuté une voiture de policiers à Bayonne condamné à quatre ans de prison ferme

L'homme a reconnu avoir transporté 162 migrants subsahariens lors de 24 trajets entre Irun en Espagne et Bayonne, depuis le mois de décembre de l'année dernière.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Pays Basque
Radio France
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Comparutions immédiates au tribunal judiciaire de Bayonne. Photo d'illustration. (SIMON CARDONA / RADIO FRANCE)

Le passeur de migrants arrêté vendredi après avoir percuté deux véhicules de police à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) a été condamné à quatre ans de prison ferme lundi 17 janvier par le tribunal correctionnel, rapporte France Bleu Pays Basque. Il était en détention provisoire et a été jugé en comparution immédiate. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Mille-cinq-cents euros ont été accordés aux trois policiers pour le préjudice moral et 1 000 euros de plus pour la policière qui a été blessée.

L'homme originaire d'Hendaye âgé de 49 ans avait tenté de prendre la fuite face aux forces de l'ordre à Bayonne alors qu'il venait de déposer quinze clandestins. Il avait foncé sur des fonctionnaires et percuté une voiture de police. Une policière avait été légèrement blessée.

L'homme a reconnu avoir transporté 162 migrants subsahariens lors de 24 trajets entre Irun en Espagne et Bayonne, depuis le mois de décembre de l'année dernière.

Il dit agir dans "un but uniquement humanitaire"

Devant le tribunal, il indique avoir agi dans "un but uniquement humanitaire". L'homme, à la fois éleveurs de chèvres et de brebis à Béhobie et artisan charpentier à Hendaye, a expliqué qu'il avait transmis son numéro de téléphone portable aux migrants installés près de la Croix-Rouge à Irun, et de que depuis "ils se passent le numéro."

"Ils me font de la peine et jamais je ne demande d'argent", a-t-il expliqué. Le prévenu a déjà été condamné par le passé pour des faits de même nature. Son avocate avait plaidé la relaxe, estimant qu'"il ne peut y avoir de poursuites pénales s'il n'y a pas eu de contrepartie à l'aide au séjour."

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