Un an après l'accord migratoire entre la Turquie et l'Union européenne, "il n'y a quasiment plus d'arrivées de la Turquie vers la Grèce"
Il y a tout juste un an, en mars 2016, le pacte migratoire entre la Turquie et l’Union européenne était conclu. Pour Pascal Brice, le directeur de l’OFPRA, le bilan est positif.
Conclu en mars 2016, lLe pacte migratoire entre la Turquie et l'Union européenne pour freiner le flux de migrants et de réfugiés a tout juste un an. Cet accord consistait à verser des aides financières à la Turquie pour que celle-ci limite les entrées de migrants vers l'Europe. Des promesses "non tenues", selon l'ONU, alors que, de son côté, Recep Tayyip Erdogan menace de rompre ce pacte dans un climat diplomatique très tendu avec l’Europe.
Selon le directeur de l’Office français pour l’accueil des réfugiés et apatrides (OFPRA), Pascal Brice, invité samedi 18 mars de franceinfo, le bilan de cet accord est plutôt positif : "L'apport de cet accord, c'est qu'on a mis fin à une situation de désordre qui inquiétait beaucoup". Selon lui, cet accord a fonctionné puisqu’il "n'y a quasiment plus d’arrivées de la Turquie vers la Grèce depuis un an".
"Il faut à la fois contrôler et le faire dans le respect du droit d’asile"
Pascal Brice affirme toutefois que la partie du pacte concernant le retour des migrants arrivés illégalement n’est pas respectée : "Les situations des personnes qui arrivent quand même dans ces îles sont très complexes. La volonté de ce pacte de refouler vers la Turquie les personnes, y compris les réfugiés qui relèvent du droit d’asile, cela ne fonctionne pas". Et de préciser que cet accord doit être maintenu mais dans certaines conditions : "Il faut à la fois contrôler et le faire dans le respect du droit d’asile, c'est-à-dire que ceux qui relèvent du droit d’asile doivent être accueillis dignement en Europe".
Pascal Brice précise que depuis mars 2016, 5 000 réfugiés syriens ont pu être accueillis en France depuis la Turquie et la Grèce grâce aux missions menées par l'OFPRA.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.