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Un campement de jeunes migrants s'installe à Paris pour exiger une meilleure prise en charge par l'Etat

Actuellement, ils sont "environ 300" jeunes à vivre à Paris et en banlieue, dans des hôtels ou à la rue, selon Médecins sans frontières

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des migrants sont assis dans des tentes installées par Médecin sans frontière (MSF) et Utopia 56, dans un parc parisien, le 29 juin 2020. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Un nouveau campement composé d'environ 70 migrants, considérés par les associations comme mineurs isolés étrangers, s'est formé lundi 29 juin dans la soirée à Paris. Dans un square porche de la place de la République, 75 "mineurs non accompagnés", tous masqués, se sont installés dans des tentes individuelles, ont indiqué les associations d'aide aux migrants Utopia56, Médecins sans frontières et Comede qui ont organisé cette action. Objectif : exiger une meilleure prise en charge par l'Etat. 

"Rien n'est adapté pour les accueillir dignement"

Toutes militent pour que ces jeunes, reconnus majeurs, mais qui ont fait un recours, soient considérés comme mineurs, donc enfants en danger, le temps du jugement définitif. "Un recours peut durer entre six mois et un an et demi. Or, aujourd'hui rien n'est adapté pour héberger et accueillir dignement ces jeunes en attendant leur jugement", a expliqué Florent Boyer, coordinateur à Paris d'Utopia56, qui n'acceptera pas "une simple mise à l'abri de la part de l'Etat".

Aujourd'hui, ces jeunes doivent "s'appuyer uniquement sur l'aide des associations pour être hébergés, nourris et soignés", regrette Caroline Douay, coordinatrice chez Médecins sans frontières, qui veut mettre les départements et la mairie de Paris, en charge des questions des mineurs isolés, "face à leurs responsabilités".

Actuellement, ils sont "environ 300" jeunes à vivre à Paris et en banlieue, dans des hôtels ou à la rue, selon MSF. En avril, avocats, ONG et associations avaient envoyé un signalement au procureur de la République de Paris, pour l'alerter de la situation de ces mineurs "livrés à eux-mêmes" et exposés à un "danger grave" faute d'hébergement pendant le confinement.

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