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Pau : le responsable d'un centre d'accueil pour réfugiés tué au couteau par un demandeur d'asile

Le suspect, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident vendredi, peu après les faits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a été tué par un demandeur d'asile soudanais, le 19 février 2021.  (GOOGLE MAPS)

Le drame s'est déroulé en fin de matinée, vendredi 19 février. Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a été tué par un demandeur d'asile soudanais qui lui a porté plusieurs coups de couteau, a appris l'AFP auprès de la municipalité et de source policière.

Selon les informations de France Télévisions, le centre d'accueil pour demandeurs d'asile a appelé les pompiers vers 11 heures, signalant qu'un homme de 46 ans, directeur du foyer géré par l'Association Isard-Cos, était grièvement blessé à l'arme blanche. L'homme est mort de ses blessures, tandis que le suspect, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident.

"C'est un drame épouvantable", a réagi le maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) François Bayrou, sur France Bleu Béarn Bigorre. "D'autant plus épouvantable que la victime s'est engagée toute sa vie professionnelle dans la défense des migrants et de ceux qui postulaient à l'asile", a-t-il ajouté.

Un geste qui serait lié au refus de sa demande de statut de réfugié

Selon les informations de France Télévisions, le suspect est en France depuis 2015 et non hébergé dans ce centre. Son geste serait lié au refus de sa demande de statut de réfugié et ne présente pas de caractère terroriste. Il avait par ailleurs été "suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années", a fait savoir le procureur de la République dans un communiqué, ajoutant que son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017. 

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu sur place vendredi en fin d'après-midi pour exprimer "la solidarité" du gouvernement. Le suspect s'était vu refuser son statut de réfugié, a confirmé le ministre, mais la justice administrative l'avait toutefois autorisé à rester en France. Une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche". L'homme n'avait pas répondu à deux convocations, dont une fin 2020, pour se faire signifier son expulsion. "C'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré Gérald Darmanin.

Une enquête de flagrance visant à déterminer l'exact déroulement des faits ainsi que les motivations du passage à l'acte, a été confiée à la sûreté départementale du commissariat de police de Pau, a annoncé le procureur de la République. Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.

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