: Vidéo Boulanger en grève de la faim : "L'humanité, elle n'est pas sur un retour au pays à 18 ans pour le seul fait d'avoir 18 ans"
Pendant ce temps-là, à Besançon, ce boulanger se bat pour que son apprenti guinéen Laye reste sur le territoire français.
Lui, c'est Stéphane Ravacley. Il est boulanger depuis 24 ans à Besançon. Depuis septembre 2019, il travaille avec Laye, un apprenti guinéen. "Je me bats à l'heure actuelle pour que ce gamin reste en France, ait des papiers français. Je suis en train de faire une grève de la faim depuis le 3 janvier", raconte-t-il. En effet, parce qu'il est désormais majeur, il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire depuis le 3 janvier. "L'humanité, elle n'est pas sur un retour au pays à 18 ans pour le seul fait d'avoir 18 ans. Donc… Sinon, il faut laisser le bateau couler et on regarde ailleurs. Je sais pas, je ne comprends pas toujours tout, je ne suis qu'un simple boulanger mais je pense qu'il y a des choses qui sont un peu incompréhensibles", s'insurge Stéphane Ravacley. Il ajoute : "La France a ouvert la bourse pour des gamins dont on s'en fout deux ans après quoi."
"Moi je veux la liberté pour un gamin"
Sa grève de la faim pour alerter sur la situation de Laye, Stéphane Ravacley la prévoit jusqu'au 26 janvier. Ce jour-là, la préfecture du Doubs doit statuer sur le recours déposé par le jeune guinéen pour rester en France. "J'ai failli y passer plusieurs fois en quelques années donc c'est pour ça que tout le monde s'affole un peu aujourd'hui parce que je ne vais pas bien et que les constantes sont montées. Mais si on ne fait pas quelque chose d'exceptionnel à un moment donné de sa vie… Il y en a qui achètent des Rolex à 50 ans, moi je veux la liberté pour un gamin", raconte-t-il. Une pétition a été créée sur change.org pour Laye. Plus de 200 000 personnes l'ont déjà signée.
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