Cet article date de plus de six ans.

WELgee, une association qui veut faciliter l’accueil des réfugiés au Japon

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Dans un pays très réticent à accueillir des réfugiés, Sakaya Watanabe a créé WELgee pour faciliter leur intégration.
WELgee, une association qui veut faciliter l’accueil des réfugiés au Japon Dans un pays très réticent à accueillir des réfugiés, Sakaya Watanabe a créé WELgee pour faciliter leur intégration. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Dans un pays très réticent à accueillir des réfugiés, Sakaya Watanabe a créé WELgee pour faciliter leur intégration.

En 2017, le Japon a accepté 20 demandes d’asile sur plus de 19 000. La plupart viennent d’Afghanistan, d’Égypte ou de Syrie et ont attendu des années avant de voir leur demande acceptée. Dans ce pays peu accueillant pour les réfugiés, Sakata Watanabe et son association WELgee, pour "Welcome refugee", multiplient les actions pour faciliter leur intégration.

Des réfugiés isolés

Avec WELgee, Watanabe propose des solutions d’hébergement pour les réfugiés : hébergements chez l’habitant, mise en relation avec des familles japonaises, colocations avec de jeunes actifs japonais… Ils les aident aussi à trouver un emploi : "On trouve les talents des réfugiés et leurs domaines d’expertise et on les met en contact avec des entreprises japonaises."

C’est en revenant d’un voyage au Bangladesh, où elle a vu des populations fuir leur pays, qu’elle a décidé de venir en aide aux réfugiés au Japon. Les réfugiés y sont très isolés, et la société peu diverse. "Quand je suis arrivée à Paris, j’ai été surprise de voir autant de gens avec des couleurs de peau différentes, partout. C’est surprenant. Au Japon, nous ne voyons pas ça", explique la jeune japonaise.

Un pays peu accueillant

Le mauvais accueil réservé aux réfugiés va de pair avec leur mauvaise image auprès de la population, et notamment des anciennes générations, explique Watanabe : "Le terme ‘réfugié’ en japonais est associé à des gens difficiles." Elle souhaite améliorer cette image, en s’appuyant notamment sur les nouvelles générations, plus bienveillantes vis-à-vis de l’étranger car plus connectée : "Notre nourriture, nos vêtements, tout est connecté, tous les jours, nous utilisons des produits qui viennent de l’étranger."

Elle considère que le gouvernement et la population se renvoie la responsabilité en un "cercle vicieux" : "L’excuse du gouvernement, c’est ‘Les citoyens ne sont pas prêts’ et l’excuse des citoyens c’est ‘Il n’y a pas de politique gouvernementale’". Avec son association, elle espère le rendre vertueux et encourager ses concitoyens à mieux accueillir et intégrer les citoyens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.