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Moldavie : la Gagaouzie tentée par la Russie
Les 160.000 Gagaouzes font les yeux doux à Moscou. La Gagaouzie, région autonome de Moldavie, rêve d’intégrer l’union douanière russe. Et en tout cas, elle se voit mal accompagner le reste du pays vers l’Union européenne. A terme cela pourrait créer des tensions.
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Une micro région de 1800 km2 enclavée au sud est de la Moldavie. Ici on cultive la vigne. Un vin notamment exporté en Russie. Moscou en revanche n’autorise pas l’entrée des autres vins de Moldavie.
Ils sont 160.000 habitants en Gagaouzie. Des turkmènes chrétiens orthodoxes qui parlent le Russe quand le reste de la Moldavie est roumanophone.
A Comrat, la capitale, il n’y a pas de mouvement autonomiste à proprement parler. En 1994, la région a obtenu un statut d’autonomie en échange de l’abandon d'idées séparatistes. On le voit, la situation n’est pas celle de la Crimée.
Mais l’amorce d’un rapprochement avec l’Union européenne, que la Moldavie est en train de négocier, ne plaît pas. Il laisse poindre la menace d’une perte d’identité, et de représailles de la part de Moscou. Ces dernières se traduiraient par des taxes supplémentaires sur les produits moldaves, et par le retour au pays de 25.000 Gagaouzes qui travaillent en Russie.
A la place, les Gagaouzes qui parlent russe et commercent avec la Russie, préfèreraient l’adhésion à l’Union douanière Russie-Bélarus-Kazakhstan.
La capitale moldave Chisinau, déjà en difficulté dans la région de Transnistrie, n’a clairement pas besoin d’un second front indépendantiste. Les derniers événements à Kiev puis en Crimée ont refroidi le gouvernement désormais très prudent.
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