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Les rescapés du naufrage de Lampedusa empêchés d'honorer les victimes

Une centaine de migrants, survivants du naufrage, n'ont pas pu embarquer pour la Sicile pour assister à une cérémonie officielle à la mémoire des victimes.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
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Des manifestants réclament le droit pour les survivants d'assister à la cérémonie à la mémoire des victimes de Lampedusa, le 21 octobre 2013 à Agrigento (Italie). (MARCELLO PATERNOSTRO / AFP)

Ils n'étaient pas les bienvenus. Une centaine de migrants africains, rescapés du naufrage du 3 octobre au large de l'île de Lampedusa (Italie), ont tenté en vain lundi 21 octobre d'embarquer pour la ville d'Agrigente, en Sicile. Ils souhaitaient assister à la cérémonie officielle à la mémoire des victimes.

Les autorités italiennes s'y sont opposées, provoquant un sit-in de protestation des migrants devant l'Hôtel de ville. "L'un de nous a perdu trois enfants et sa femme dans le naufrage. Nous avions demandé la permission d'assister à la cérémonie en toute légalité mais ils ont refusé", a raconté un migrant anonyme sur la chaîne de télévision Sky TG24, avant de glisser : "nous voulions simplement dire un dernier au-revoir à nos frères qui ont péri en mer".

Le maire de Lampedusa a boycotté la cérémonie

Quelque 366 hommes, femmes et enfants originaires pour la plupart d'Erythrée ont péri dans le naufrage, qui a suscité une grande émotion en Europe. L'embarcation partie de Libye transportait un demi-millier de migrants au total lorsqu'elle a pris feu et chaviré à quelques centaines de mètres du littoral de Lampedusa.

Les ministres italiens de l'Intérieur et de l'Intégration, Angelino Alfano et Cecile Kyenge, étaient présents à la cérémonie d'Agrigente, de même que l'ambassadeur d'Erythrée à Rome, Zemede Tekle Woldetatios. Le maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, a, en revanche, boycotté la cérémonie pour protester contre le fait qu'elle ne s'est pas tenue sur l'île.

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