Pas d'accord unanime de l'UE sur la répartition des 120.000 réfugiés
Les débats semble-t-il "enflammés" n'ont mené à rien, ou pas grand chose, comme il fallait s'y attendre. Pas d'accord unanime en tout cas à l'issue de cette réunion à Bruxelles des Etats membres de l'Union européenne, pour faire face à la crise migratoire actuelle. La Commission européenne leur avait expressément demandé la semaine dernière de "relocaliser" avec des quotas contraignants 120.000 réfugiés de plus, qui se trouvent actuellement en Italie, en Grèce et en Hongrie.
"Une grande majorité d'Etats se sont engagés sur le principe d'une relocalisation (des 120.000 réfugiés), mais tout le monde n'est pas pour l'instant à bord ", a indiqué le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.
"Pour notre proposition sur les 120.000 (réfugiés), nous n'avons pas eu l'accord que nous voulions ", a admis de son côté le commissaire à l'Immigration, Dimitris Avramopoulos, estimant tout de même que des "progrès avaient été faits ". En effet, tous les membres sauf quatre ont adopté la proposition de la Commission.
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"Bien loin de ce que nous attendons de la solidarité dans l'UE"
Les tensions persistent sur la question des quotas. "Nous n'avons pas atteint d'accord sur la fixation des quotas ", a indiqué Thomas de Maizière, ministre de l'Intérieur allemand, lors d'une conférence de presse franco-allemande. C'est "une étape importante, mais bien loin de ce que nous attendons de la solidarité dans l'Union européenne ", a estimé le ministre allemand. Les négociations se poursuivront dans les prochaines semaines pour se concentrer sur la question des "hotspots".
Lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Bernard Cazeneuve a insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre ces centres d'accueil et d'enregistrement des demandeurs d'asile, ces "hotspots", en Italie, en Grèce et en Hongrie, comme condition préalable à la répartition des réfugiés.
Et pour "relever le défi " de l'afflux inédit de réfugiés, a également indiqué le ministre de l'Intérieur français, il faut "d'abord un dispositif efficace et puissant de contrôle des frontières extérieures " :
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