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Plus de cinq millions de Catalans appelés aux urnes pour des élections capitales

Plus de cinq millions de Catalans sont appelés aux urnes ce dimanche pour un scrutin régional capital avec, au cœur du débat, la question de l'indépendance. Les sécessionnistes n'ont pas cessé de gagner du terrain.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Manifestation des partisans de l'indépendance de la Catalogne mi-septembre à Barcelone © Maxppp)

Les Catalans veulent-ils leur indépendance ? C'est la question au cœur du scrutin, ce dimanche, alors que cinq millions et demi d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler le parlement catalan. Les sondages donnent les indépendantistes gagnants, devant le parti conservateur du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy. Le camp séparatiste réclame depuis trois un référendum d'autodétermination. En vain. Arthur Mas, tête de file de la coalition nationaliste de centre-droit a donc décidé de faire de ce scrutin régional un vrai-faux référendum. Son objectif est de lancer le processus d'indépendance au plus tard en 2017.

L'enjeu est vital pour l'Espagne. La Catalogne est la région la plus industrialisée du pays et regroupe 16% de la population du pays, 25% des exportations et 19% du PIB. Les conséquences économiques d'une sécession sont floues et débattues. Le gouverneur de la Banque d'Espagne a prévenu lundi quel'indépendance de la Catalogne entraînerait sa sortie automatique de la zone euro et celle, probable, de l'Union européenne.

La question économique largement débattue

Pour les séparatistes, la Catalogne, serait plus compétitive si elle devenait indépendante.  Ses recettes fiscales, dont une partie est redistribuée par Madrid vers des régions plus pauvres par le pouvoir central, augmenteraient de 12 milliards d'euros en cas de sécession, disent les indépendantistes. Mais selon l'ancien ministre des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo, près de 700.000 emplois seraient détruits en cas d'indépendance et le taux de chômage s'envolerait pour atteindre 37%.

Le déroulement des discussions l'an prochain entre Madrid et la Catalogne dépendra de la volonté de négocier qu'afficheront les responsables politiques catalans. Mais leur teneur dépendra également du résultat des élections générales de décembre qui risquent de déboucher sur la formation d'une coalition fragile. Selon les sondages, deux voire trois partis devront s'allier pour former un gouvernement.

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