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Portugal : le Parlement dépénalise l'euthanasie, la loi pourrait entrer en vigueur dès l'automne

En Europe, cette pratique n'est actuellement autorisée que dans les pays du Benelux et en Espagne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Parlement portugais à Lisbonne, le 11 novembre 2015. (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

Au terme d'un processus législatif laborieux, le Parlement portugais a voté, vendredi 12 mai, la version définitive d'une loi dépénalisant l'euthanasie. Un vote qui range ce pays de la péninsule ibérique parmi les rares permettant à une personne atteinte d'une maladie incurable de mettre fin à ses souffrances. Euthanasie et suicide assisté sont aujourd'hui autorisés dans une poignée d'Etats européens, tels que ceux du Benelux, les premiers à les avoir autorisés, et l'Espagne voisine.

La loi a été adoptée en partie grâce aux socialistes qui disposent de la majorité absolue : 129 députés se sont prononcés pour et 81 contre, sur les 230 membres de l'Assemblée. "Nous confirmons une loi qui a été votée à plusieurs reprises à une très forte majorité", s'est félicitée la députée socialiste Isabel Moreira, une des principales voix en faveur de la dépénalisation de l'euthanasie.

Entrée en vigueur en automne

Une majorité parlementaire emmenée par le Parti socialiste au pouvoir s'était déjà prononcée à quatre reprises, au cours des trois dernières années, en faveur de la dépénalisation de la mort assistée. Le texte s'était ensuite heurté aux réserves de la Cour constitutionnelle et du président Marcelo Rebelo de Sousa, un conservateur et fervent catholique.

Afin de surmonter le dernier veto du chef de l'Etat, qui dispose à présent d'un délai de huit jours pour promulguer la loi, les socialistes avaient décidé de voter le même texte une deuxième fois. Après la publication des décrets d'application, la loi pourrait entrer en vigueur à l'automne, selon les estimations citées par la presse locale.

Le texte de loi a été reformulé plusieurs fois afin de tenir compte des remarques du président, qui a mis deux fois son veto, et après avoir été retoqué, également à deux reprises, par la Cour constitutionnelle en raison notamment d'"imprécisions". La nouvelle mouture de la loi prévoit désormais que l'euthanasie ne soit autorisée que dans les cas où "le suicide médicalement assisté est impossible en raison d'une incapacité physique du patient".

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