Pour identifier la Joconde, des historiens fouillent des tombes à la recherche d'ADN

Mettre enfin un nom sur le sourire le plus énigmatique du monde ? C'est leur rêve. Une équipe de scientifiques a ouvert le caveau de la famille du marchand florentin Francesco del Giocondo, vendredi 9 août, à Florence, en Italie. La femme de ce dernier, Lisa Gherardini, pourrait avoir servi de modèle à Léonard de Vinci pour son célèbre tableau La Joconde.

L'équipe de l'historien Silvano Vinceti est à la recherche de restes susceptibles de contribuer à la confirmation de l'identité du modèle. 

Comparer avec de l'ADN retrouvé dans d'autres tombeaux

Dans le sol de la basilique de la Santissima Annunziata, juste au-dessus du caveau familial des Giocondo, les scientifiques ont percé un orifice juste assez grand pour qu'une personne puisse s'y faufiler. Silvano Vinceti, historien de l'art et président du Comité national pour la promotion du patrimoine historique et culturel italien, prévoit de faire des prélèvements ADN sur les os retrouvés dans le caveau et de les comparer avec ceux de trois femmes enterrées dans le couvent Saint Orsola, où la dame a passé la fin de sa vie. Les restes de l'une des trois femmes, un crâne notamment, pourraient donc être ceux de Lisa Gherardini. L'ADN devrait permettre d'en être sûr.

En effet, Silvano Vinceti espère que certains des os dans le caveau familial de la basilique seront ceux d'au moins un parent de la muse de Léonard de Vinci. Si une correspondance ADN est établie entre les restes trouvés là et le crâne du couvent Saint Orsola, l'historien pourrait alors lancer une reconstitution du visage de Lisa Gherardini à partir de ce dernier. Cette reconstitution sera ensuite comparée à la Joconde au Louvre à Paris.

"Si nous trouvons une correspondance mère-enfant, alors nous aurons trouvé la Joconde", a-t-il expliqué. Et résolu l'un des plus grands mystères de l'histoire de l'art.