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Le Premier ministre écossais annonce sa démission après son échec au référendum

La décision d'Alex Salmondconstitue une surprise dans la mesure où il a réussi à faire monter le score des indépendantistes (44,7%) à des hauteurs encore inimaginables il y a peu.

Article rédigé par franceinfo
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Le chef du gouvernement écossais, l'indépendantiste Alex Salmond, en conférence de presse après la défaite de son camp au référendum sur l'indépendance de son pays, vendredi 19 septembre 2014.  (RUSSEL CHEYNE/ REUTERS)

Après la défaite de son camp, Alex Salmond va démissionner. Le chef du gouvernement écossais indépendantiste annonce qu'il va quitter son poste vendredi 19 septembre. A la tête du Parti national écossais (SNP), il a milité en faveur de l'indépendance de son pays, obtenant 44,70% des voix, contre 55,3% pour les partisans du "non".

"J'ai dit au secrétaire national du SNP que je ne me représenterai pas à la tête du parti lors de la conférence annuelle", du 13 au 15 novembre, "et que je démissionnerai de mon poste de Premier ministre", a déclaré Alex Salmond lors d'une conférence de presse à Edimbourg. "Jusqu'à cette date je vais continuer à servir mon mandat", a-t-il ajouté. Il devrait cependant retrouver les bancs de l'Assemblée écossaise en tant que député d'Aberdeenshire East.

Le rêve de l'indépendance "ne mourra jamais"

"Mon temps en tant que leader est presque terminé, a souligné un Alex Salmond ému. Mais pour l'Ecosse, la campagne [pour l'indépendance] continue et le rêve ne mourra jamais. Cela a été le privilège de ma vie de servir l'Ecosse comme Premier ministre. Mais comme je l'ai dit durant toute la campagne pour le référendum : il ne s'agit pas de moi ni du SNP. C'est bien plus important que cela."

Cette démission constitue une surprise dans la mesure où il a réussi à faire monter le score des indépendantistes (44,7%) à des hauteurs encore inimaginables il y a peu. Etoile montante du parti dans les années 70 et 80, il a tiré alors son camp vers la gauche avec un objectif : attirer les déçus du parti travailliste et accroître l'audience du SNP, loin de tout fondamentalisme. Redoutable tacticien, il a su arracher une autonomie accrue aux partis de Westminster qui lui assure déjà une place de choix dans l'histoire épique du pays des Scots.

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