: Vidéo Ecosse : se séparer du Royaume-Uni, un pari économique risqué
Les opposants à l'indépendance mettent en avant les dommages considérables que subirait une économie écossaise privée du soutien londonien.
Couper le cordon avec Londres n'est pas sans risques pour les Ecossais. Au moment de choisir leur bulletin de vote jeudi 18 septembre, ils se demanderont si leur région deviendra plus prospère en cas d'indépendance. Et ce n'est pas certain.
Les partisans et opposants de la sécession de la région septentrionale de la Grande-Bretagne, dont le poids économique équivaut à celui de la Finlande ou de l'Irlande, se sont écharpés pendant des mois pour convaincre les électeurs.
Devenir autonomes ou menacer l'économie ?
D'après les nationalistes, rassemblés derrière le chef du gouvernement régional, Alex Salmond, une Ecosse indépendante serait plus à même de fixer ses impôts, d'orienter son économie et de gérer ses revenus pétroliers une fois débarrassée de la tutelle londonienne. Elle pourrait de surcroît, disent-ils, mener une politique redistributive plus en phase avec l'âme sociale écossaise, traditionnellement plus à gauche que la moyenne britannique, et sauvegarder la sécurité sociale (NHS) qui serait menacée de "privatisation rampante" par Londres. Bref, pour eux, les 5 millions d'Ecossais sont les mieux à même de conduire leurs propres affaires.
Mais les unionistes, soutenus par les trois principaux partis de Westminster (conservateur, libéral-démocrate et travailliste), mettent en avant les dommages considérables que subirait une économie écossaise privée du soutien londonien. Ils vantent les vertus d'une union douanière, fiscale et monétaire de plus de 300 ans entre l'Ecosse et ses voisins du Sud, qui a permis à la région de valoriser ses atouts sur le marché mondial. Et mettent en garde contre les inconnues d'une aventure indépendante, y compris pour les 270 000 emplois écossais directement liés au commerce avec le reste du Royaume-Uni.
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