Cet article date de plus de dix ans.

Rosetta en orbite : et maintenant ?

La sonde spatiale européenne Rosetta a réussi mercredi une mission qui pourrait se révéler cruciale pour la recherche scientifique. En orbite autour d'une comète et prête à déposer un robot, elle pourrait notamment récolter des données concernant l'évolution du système solaire.
Article rédigé par Laura Lequertier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La comète Tchourioumov-Guérassimenko est composée de deux noyaux © Maxppp)

Dix ans, cinq mois et quatre jours, c'est le temps qu'il aura fallu à la sonde spatiale européenne Rosetta pour se mettre en orbite autour de la comète Tchourioumov-Guérassimenko, un rocher en apesanteur de trois kilomètres sur cinq et découvert en 1969. A 11h42 mercredi, une des missions les plus cruciales de son spectaculaire voyage était donc désormais remplie.

Et si une comète était l'origine de l'arrivée de l'eau sur terre ? 

Il s’agit d’un véritable évènement pour les scientifiques, car c'est la première fois qu'un vaisseau spatial rejoint une comète, une véritable mine d’informations pour les scientifiques. "Ces objets en apesanteur sont les plus primitifs du système solaire" , explique Francis Rocard, astrophysicien et responsable du programme d’exploration du système solaire au CNES, l'agence spatiale française.

Grâce à un environnement congelé depuis des milliards d'années, les comètes pourraient donner des renseignements sur les débuts du système solaire. Les scientifiques se demandent également si une comète ne pourrait pas être à l'origine de l'eau et du carbone sur terre. 

“[Les comètes] contiennent beaucoup de volatiles, c’est-à-dire des gaz congelés, de l’eau , des monoxyde de carbone, du méthane (...). Mais c’est aussi les objets les plus riches en carbone. On s’interroge [pour] savoir si l’eau et le carbone cométaires ne seraient pas à l’origine d’une partie de l’eau et du carbone sur terre ”, explique l'astrophysicien.

Francis Rocard : "Les comètes recèlent un matériau totalement intact depuis plus de quatre milliards d'années"

Un an et cinq mois de missions pour étudier ces deux “patatoïdes”

La sonde spatiale peut désormais continuer la récolte de données, grâce notamment à des radars et à un travail d’imageries. Elle sera aidée par un petit robot appelé Philea, équipé de dix instruments dont une foreuse qui doit être largué le 11 novembre prochain. Des premières images de la comète datant de juillet avaient étonné les scientifiques, car elles ont révélé qu'elle est composée de “deux patatoïdes”, comme les nomme Xavier Penot, animateur scientifique à la Cité de l'Espace à Toulouse.

Xavier Penot : "Comme deux cyclistes, l'un passant sur la gauche, puis sur la droite..."

La sonde spatiale terminera sa mission en décembre 2015, mais d’ici là vous pouvez continuer de suivre ses aventures sur le compte Twitter de sa mission :

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.