Russie : les Pussy Riot et les militants de Greenpeace bientôt amnistiés ?
Les députés russes ont approuvé, mercredi 18 décembre, une loi d'amnistie. Elle devrait concerner environ 25 000 personnes, dont les deux membres du groupe punk ainsi que les écologistes arrêtés en septembre.
Les Pussy Riot et les militants de Greenpeace incarcérés en Russie pourraient bientôt sortir de prison. Les députés russes ont approuvé, mercredi 18 décembre, une loi d'amnistie présentée par le Kremlin le 9 décembre, à l'occasion du 20e anniversaire de la Constitution russe. Le texte devrait concerner environ 25 000 personnes, selon des responsables parlementaires.
Le texte prévoit d'amnistier les personnes condamnées à des peines inférieures à 5 ans de détention, notamment pour "hooliganisme" : c'est justement la charge retenue contre les membres du groupe Pussy Riot, et pour laquelle sont poursuivis les 30 membres d'équipage, dont 26 étrangers, du navire de Greenpeace arraisonné en septembre dans l'Arctique. La loi d'amnistie privilégie également des catégories comme les mineurs et les plus de 60 ans, les handicapés, les policiers et militaires ainsi que les mères d'enfants mineurs, ce qui est le cas des deux artistes emprisonnées.
L'amnistie devrait notamment être appliquée aux membres de Greenpeace, remis en liberté provisoire mais bloqués en Russie, faute de visas valides. En effet, les députés ont apporté des amendements prévoyant d'amnistier non seulement les personnes déjà condamnées pour "hooliganisme", mais aussi celles qui font l'objet d'une enquête, contrairement au texte initial.
Quant aux deux membres des Pussy Riot Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, incarcérées pour avoir chanté en février 2012 une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou, elles seront de toute façon libérées en mars prochain. Après avoir purgé une peine de deux ans.
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