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Silvio Berlusconi a été confirmé dans ses fonctions par un vote de confiance des députés. Mais son aura est minée.

Le chef du gouvernement italien doit faire face aux dissensions internes à sa coalition, ses ennuis judiciaires et une gestion de la crise financière très critiquée.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (ANDREAS SOLARO / AFP)

Le chef du gouvernement italien doit faire face aux dissensions internes à sa coalition, ses ennuis judiciaires et une gestion de la crise financière très critiquée.

316 voix pour, 301 contre. Soit 7 voix de plus que la majorité requise. Ces résultats, malgré quelques défections dans les rangs de sa coalition de centre-droit, vont accorder un nouveau répit au Cavaliere. Il s'agissait du 51ème vote de confiance remporté par son exécutif en trois ans.

Silvio Berlusconi gouverne le pays depuis 2008 et en est à son troisième mandat en 17 ans. Les éditorialistes ont parlé de "crépuscule de Berlusconi" et d'"agonie interminable". "La sensation est celle d'un gouvernement qui continue sa route poussivement vers le terminus et espère arriver à la fin de l'année", a estimé Massimo Franco, expert politique du journal Corriere della Sera.

Aura minée

Une longue liste de points négatifs entâche la popularité de Silvio Berlusconi. Au niveau politique, des dissenssions sont apparues au sein de son parti, le PDL, créant une impression de désordre.

A l'annonce du résultat du vote, des jeunes "indignés" qui avaient improvisé un sit-in, ont lancé des oeufs vers le bâtiment abritant la Chambre des députés en criant "honte! honte!" et en rappelant la mobilisation prévue samedi à Rome où jusqu'à 200 000 manifestants sont attendus.

Berlusconi fait face à la plus importante chute de popularité, à 24%, après des semaines de tergiversations de son gouvernement sur des mesures d'austérité budgétaire, qui ont fait grimper les taux obligataires et chuter la Bourse pendant l'été. L'Italie a Rome a été sanctionnée par la dégradation de la note souveraine italienne par les agences de notation, qui ont souligné les risques posés par l'énorme dette italienne (120% du PIB) et une croissance poussive en pleine tempête sur la zone euro.

Déjà empêtré à Milan dans le procès Rubygate pour prostitution de mineure, le Cavaliere a été rattrapé par un autre scandale sexuel datant de 2008/2009 dans lequel deux affairistes sont soupçonnés de lui avoir fourni des prostituées pour des fêtes torrides surnommées " bunga bunga" dans l'espoir de décrocher des marchés publics.

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