Suisse : un coffre géant rempli de pièces mis aux enchères
Une salle des coffres de 45 m2, remplies de huit millions de pièces de cinq centimes de francs suisses, est mise en vente pour promouvoir le revenu minimum pour tous.
Qui n'a jamais rêvé de se prendre pour l'oncle Picsou se baignant dans sa piscine de pièces d'or ? Ce fantasme sera accessible au futur acquéreur d'une salle de coffres suisse contenant huit millions de pièces de monnaie. Elles avaient été utilisées afin de lancer un référendum populaire sur un revenu minimum pour tous. Ce bien extraordinaire est mis en vente, depuis le 26 novembre, sur le site de vente en ligne de produits de luxe James Edition.
Construite en 1912, cette salle des coffres en acier et laiton a une superficie de 45 m2. Elle est transportable et se trouve actuellement dans les locaux d'une ancienne banque, à Bâle, Volksbank, où siègent désormais les organisateurs du référendum sur le revenu minimum pour tous. Ce coffre géant contient 1 619 dépôts, des petites pièces de monnaie qui pèsent au total 15 tonnes.
325 000 euros en petites pièces
Quelques mois plus tôt, ces pièces jaunes que les Suisses n'apprécient guère avaient fait une apparition très médiatique lorsque les initiateurs du référendum avaient décidé de les déverser devant le Parlement, à Berne, en déposant les signatures requises pour organiser le référendum. A raison d'une pièce de cinq centimes pour chacun des huit millions d'habitants, le camion affrété par les organisateurs avait déchargé la petite monnaie sur la place, pour une valeur de 400 000 francs suisses, soit 326 000 euros.
L'objectif est de la mise en vente de ce coffre est de trouver des fonds pour faire campagne et pour promouvoir l'idée de l'instauration, par référendum, d'un revenu minimum pour tous, accordé aux actifs et aux inactifs. Selon ses défenseurs, ce revenu pour tous permettrait de repenser à long terme le fonctionnement de la société et le rapport de chacun au travail. Ce revenu serait de 2 500 francs suisses (2 030 euros) par mois s'il était établi cette année. Il serait financé en grande majorité par une redistribution des aides sociales et une baisse des salaires, ainsi que par divers impôts.
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