Sur les traces polonaises de Jean-Paul II, bientôt béatifié
Dans sa province natale de Petite Pologne, impossible d'échapper à son nom : Jan Pawel II, en polonais. C'est ainsi que l'aéroport de Cracovie est baptisé. Et quasiment chaque église le porte comme un étendard à son fronton.
Impossible aussi d'échapper à son visage bonhomme. Affiches géantes, unes de journaux, monuments de bronze et quelques rares gadgets représentent "le plus grand des Polonais".
Jean-Paul II, dit Lolek dans son enfance, fut et restera une figure à part dans le cœur des Polonais. Même athées, même irrités par le conservatisme du futur "bienheureux", tous reconnaissent que la Pologne ne serait pas celle qu'elle est aujourd'hui, membre de l'UE, pays moderne... sans lui.
Premier pape polonais de l'histoire en 1978, tombeur du régime communiste en 1989, patriote sentimental et charismatique toute sa vie, le personnage trône dans les livres d'histoire... et dans l'intimité des Polonais. De Anna qui jure avoir retrouvé du travail en le priant, à Justyna qui pense son destin lié à celui de Jean-Paul II, pour avoir fréquenté une école primaire à son nom. En passant par Renata, anticléricale assumée, mais détentrice d'un petit portrait du Saint-Père au mur de sa chambre à coucher.
À sa mort, dans un grand élan improvisé, un million de Polonais étaient partis pour Rome. Devant un tel afflux, les douaniers avaient d'ailleurs renoncé à opérer tout contrôle. Cette fois, près de 100.000 seulement doivent faire le voyage en car, pour assister à sa béatification.
Cracovie attend, pour sa part, environ 120.000 pèlerins.
Envoyée spéciale à Cracovie : Cécile Quéguiner
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.