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Trafic aérien : des tours de contrôle sans aiguilleur du ciel

La technologie permet désormais aux aéroports de gérer leur trafic grâce à des tours de contrôle à distance. L'expérience a commencé en Suède et fait des émules, à commencer par les Etats-Unis. Principal avantage : le coût.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un avion d'Air Berlin, au-dessus de l'Allemagne, le 29 octobre 2014. (Wolfram Steinberg dpa)

Si vous atterrissez dans la ville suédoise d'Ornskoldsvik, située à 500 km au nord de la capitale Stockholm, sachez que c’est grâce à une tour de contrôle... commandée à distance que la manœuvre est possible. L’aiguilleur du ciel qui opère ne se trouve pas sur le site du petit aéroport, mais à 150 km de là, dans celui de Sundsvall. Pour manœuvrer, le contrôleur aérien est aidé par un système de caméras et un affichage virtuel. L'aéroport suédois est le seul au monde à fonctionner ainsi depuis le 21 avril 2015. 

Selon les informations de la Direction de l'aviation civile suédoise (LFV), reprises en avril 2015 par l'AFP, «des caméras et senseurs rassemblent et communiquent en temps réel des informations aux contrôleurs aériens, ce qui en pratique ne change rien à leur travail»«Avec l'aide de la technologie, le trafic aérien est dirigé de la même manière que dans une tour traditionnelle», précise la LFV. 


Une prouesse technologique et économique
La Suède est le pionnier d’un système appelé à s'étendre sur son territoire. Derrière cette grande première, un savoir-faire local : celui développé par Saab, la firme suédoise spécialisée dans la défense et les systèmes de sécurité. L’aéroport américain de Leesburg, en Virginie, sera le prochain à mettre en œuvre ce système, selon RT. Les essais ont débuté cet été.

Les Irlandais ont été également convaincus par la tour de contrôle à distance. Saab a signé en juin 2015 un contrat avec l’aviation civile afin d’équiper l’aéroport de Dublin du système qui gérera le trafic des aéroports de Cork et Shannon. A l’origine de ce succès, la question financière. Pour les petits aéroports, avoir un contrôleur aérien à plein temps est une charge onéreuse d’autant que les atterrissages sont rares, explique-t-on sur le site du média américain NPR

Selon RT, Saab travaille également avec la Norvège et l’Australie quand son concurrent, Searidge, compte construire un système similaire pour le plus important aéroport hongrois, à Budapest, à l’horizon 2017. 

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