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Ukraine : la censure du gouvernement rejetée

Le Parlement ukrainien a rejeté mardi la motion de défiance contre le gouvernement de Mykola Azarov tenu responsable par l'opposition de l'échec de l'intégration à l'UE et de la répression des manifestants pro-européens.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Gleb Garanich Reuters)

Seuls 186 députés ont soutenu le texte de censure du gouvernement ukrainien proposé par trois groupes de l'opposition, alors qu'une majorité de 226 voix était requise. Le Parti des régions, au pouvoir, n'a pas participé au vote. 

"Pardon pour les violences " (Premier ministre ukrainien)

En s'exprimant devant les députés avant le vote, le chef du gouvernement, Mykola Azarov, a demandé pardon pour les violences policières contre des manifestants samedi à Kiev qui avaient fait des dizaines de blessés. "Au nom du gouvernement, je voudrais vous demander pardon pour les agissements des forces de l'ordre. Le président et le gouvernement le regrettent profondément ", a-t-il dit. "Je vais en tirer des conclusions fermes et il y aura des remaniements au sein du gouvernement ", a-t-il ajouté.

Il a toutefois mis en garde les manifestants qui bloquent depuis lundi le siège du gouvernement. "J'appelle tous ceux qui ont pris ses décisions illégales de bloquer le gouvernement d'arrêter. Vous violez ainsi le code pénal et vous en serez tenus responsables ", a-t-il souligné.

Il a par ailleurs assuré que l'Ukraine allait poursuivre son intégration européenne et qu'une délégation gouvernementale se rendrait à Bruxelles la semaine prochaine.

L'intervention de Mykola Azarov, en russe, a été accompagnée de cris désapprobateurs des députés de l'opposition. "Ce gouvernement est responsable du passage à tabac d'enfants sur la place de l'Indépendance. Honte! Il est responsable d'avoir vendu l'Ukraine à la Russie et d'avoir brisé l'espoir de l'intégration européenne. Honte! ", a lancé Arseni Iatseniouk, allié de l'ex-Premier ministre emprisonnée Ioulia Timochenko
avant le vote. Et l'opposition a qualifié de "haute trahison " la décision du gouvernement de suspendre
l'accord de l'association avec l'Union européenne.

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