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Un Français à la tête de la banque du Vatican

Jean-Baptiste de Franssu a été nommé à la tête de la banque du Vatican, l’IOR (l’Institut pour les œuvres de Religion) ce mercredi. Dans la tourmente depuis le "VatiLeaks", l’Etat le plus petit du monde a entrepris une vaste restructuration de ses activités économiques.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le pape François a ordonné une vaste restructuration des activités économiques au Vatican.  © MAxPPP / Fabio Frustaci)

Le numéro 1 de la banque du Vatican sera français. Le secrétariat de l’Economie a dévoilé ce mercredi le nom du nouveau patron de l’Institut pour les œuvres de Religion, l’IOR, plus connu sous le nom de banque du Vatican. Pas de surprise, le Français Jean-Baptiste de Franssu a été nommé à ce poste.

Laïc, spécialiste en conseil et stratégie dans la gestion des actifs, Jean-Baptiste de Franssu s’est fait remarquer par des proches du pape en travaillant bénévolement pour la commission chargée de passer au peigne fin les dysfonctionnements du Vatican. Père de quatre enfants, il est également un catholique engagé dans plusieurs organisations caritatives, notamment l’Alliance mondiale de la jeunesse.

Il doit remplacer, ce mercredi, l’Allemand Ernst Von Freyberg, qui gère l’IOR depuis un peu plus d’un an.

Portrait de Jean-Baptiste de Franssu, nouvel homme à la tête de la banque du Vatican. Xavier Sartre, à Rome pour France Info.

Restructuration des activités économiques du Vatican 

Un changement qui s’inscrit dans un contexte de restructuration des activités économiques au Vatican. Cet institut connu pour son opacité avait été vivement critiqué après le "VatiLeaks" et accusé de faciliter le blanchiment d’argent. Son ancien président italien, Ettore Gotti Tedeschi, avait été brusquement limogé en 2012 et remplacé par Ernst Von Freyberg, en poste jusqu'à ce mercredi.

C’est Benoît XVI qui avait commencé à réformer le désuet système financier du Vatican. Nommé par le pape démissionnaire, Ernst Von Freyberg a notamment épluché les comptes de l’Institut avec l’aide d’une entreprise de consultants, et a imposé la publication d’un rapport annuel. Il n’a pas été licencié, son départ s’expliquerait par la nécessité d’un poste de direction à temps plein, alors qu’il faisait la navette ave Francfort où vit sa famille. 

3.000 comptes ont été définitivement fermés 

L’objectif pour la banque du Vatican était de se recentrer sur sa vocation initiale : le financement des œuvres caritatives de l’Eglise. Au total, 3.000 comptes ont définitivement été fermés par la banque. 359 autres comptes ne correspondant plus aux "critères" seraient, eux, en voie de fermeture.  

 

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