Un imam tué à Bruxelles dans l'incendie criminel de sa mosquée
L'auteur présumé du crime a été interpellé par la police. Le bâtiment est en grande partie détruit.
Un homme a mis le feu à une mosquée chiite de la ville de Bruxelles, en Belgique, lundi 12 mars au soir. L'imam a été tué et une autre personne blessée dans l'incendie qui a détruit en grande partie l'édifice religieux. L'auteur présumé du crime a été interpellé par la police.
Le bâtiment visé, la mosquée Rida, est le plus important lieu de culte parmi les quatre mosquées chiites que compte la région de Bruxelles. Elle est située dans le quartier d'Anderlecht, qui compte une forte population d'origine immigrée et musulmane en particulier.
L'auteur présumé des faits, armé d'une hache et d'un couteau, est entré dans l'édifice et y a répandu de l'essence avec des "accélérants" pour propager l'incendie, a précisé le substitut du procureur, Jean-Marc Meilleur. Et d'ajouter qu'"à l'heure actuelle, il y a un seul suspect."
Appel au calme
La ministre de l'Intérieur belge, Joëlle Milquet, s'est dite "très choquée par les faits qui se sont produits". La ministre de l'Egalité des chances de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, a écrit qu'elle était "scandalisée par cet attentat dans [sa] commune contre une mosquée", sur son compte Twitter. "Un homme est mort et c'est ignoble, rien ne peut excuser un tel acte."
Les raisons de cette attaque ne sont pas encore connues. "Il faut rester extrêmement prudent", a estimé le bourgmestre d'Anderlecht, Gaëtan Van Goidsenhoven, qui a lancé un appel au calme dans la nuit.
Le dernier attentat visant un imam à Bruxelles date de 1989. Abdullah Muhammad al-Ahdal, originaire d'Arabie Saoudite, avait été assassiné par balles dans un crime jamais élucidé par les enquêteurs belges.
Il s'agissait du recteur de la Grande Mosquée de la capitale. Un homme armé l'avait abattu le 29 mars de cette année-là après avoir pénétré dans la mosquée. Son assassinat avait été revendiqué par un groupuscule libanais pro-iranien qui l'avait accusé d'être trop modéré et d'avoir rejeté la fatwa de mort à l'encontre de l'écrivain Salman Rushdie.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.